Les rebelles houthis du Yémen et les Etats-Unis sont convenus d’un cessez-le-feu, a déclaré le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, peu après que Donald Trump a annoncé la fin des frappes américaines contre ces insurgés soutenus par l’Iran.
«A la suite des récentes discussions et contacts menés par le sultanat d’Oman avec les Etats-Unis et les autorités concernées à Sanaa (...) les efforts ont abouti à un accord de cessez-le-feu entre les deux parties», a annoncé le ministre omanais, précisant qu’«à l’avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l’autre, y compris les navires américains, en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb». Selon le médiateur omanais, ce cessez-le-feu permettra de «garantir la liberté de navigation et la fluidité du commerce maritime international». Dans l’immédiat, aucune réaction des Houthis n’a pu être obtenue.
Un peu plus tôt, Donald Trump avait déclaré que les houthistes avaient «capitulé» et promis que les bombardements américains au Yémen allaient cesser avec «effet immédiat», le jour même où Israël a frappé des infrastructures et détruit l’aéroport international de la capitale yéménite Sanaa. Les bombardements auraient fait trois morts, selon les rebelles.
«Les houthistes ont annoncé (...) qu’ils ne voulaient plus se battre. Ils ne veulent tout simplement plus se battre. Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé», a-t-il déclaré dans le Bureau ovale au côté du premier ministre canadien Mark Carney. «Ils disent qu’ils ne feront plus exploser de navires, et c’était notre objectif», a déclaré le président américain, ajoutant que l’information provenait d’une «très, très bonne source».
Un millier de cibles frappées par les Américains
Les houthistes, soutenus par l’Iran, ont multiplié les attaques contre des navires qu’ils estiment liés à Israël en mer Rouge, dans une voie maritime essentielle pour le commerce mondial. Principal soutien d’Israël, les États-Unis ont intensifié leurs attaques contre les houthistes depuis le retour de Donald Trump en janvier à la Maison-Blanche. Le Pentagone a annoncé fin avril avoir frappé un millier de cibles liées aux Houthis au Yémen depuis le 15 mars et tué de nombreux combattants et dirigeants rebelles.
Les rebelles yéménites ont affirmé qu’une dizaine de frappes américaines avaient visé lundi avant l’aube Sanaa, aux mains des houthistes qui contrôlent de larges pans du Yémen. L’aviation israélienne a également bombardé mardi pour le deuxième jour consécutif des infrastructures aux mains des houthistes, dont l’aéroport et des centrales électriques à Sanaa, deux jours après un tir de missile de ces rebelles sur le principal aéroport international d’Israël, à Tel Aviv.
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