Guerre. Israël annonce une “pause tactique” et affirme avoir parachuté de l’aide au-dessus de Gaza
Sous la pression de la communauté internationale, l’État hébreu a annoncé dimanche avoir livré aux Gazaouis sept lots d’aide contenant de la farine, du sucre et des conserves. Israël a aussi précisé qu’il allait mettre en place des couloirs humanitaires pour assurer le passage sécurisé des convois de l’ONU. Tsahal met aussi en place une “pause tactique” dans ses opérations militaires dans certaines zones de la bande de Gaza.
C’est “une initiative rare” de la part de Tsahal, note le site du quotidien israélien Yediot Aharonot. Après des semaines de pression internationale pour permettre l’arrivée de vivres et autres denrées vitales à la population affamée de Gaza, Israël a annoncé dimanche 27 juillet avoir parachuté de l’aide humanitaire sur le territoire palestinien.
La livraison aérienne a été “menée en coordination avec des organisations internationales et dirigé par le Cogat (un organisme du ministère de la Défense israélien) ”, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué diffusé dans la nuit sur Telegram précisant qu’elle était constituée de “sept lots d’aide contenant de la farine, du sucre et des conserves”.
“C’est la première fois qu’Israël procède lui-même à des largages d’aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre actuelle, après avoir jusqu’à présent uniquement autorisé d’autres pays à mener ce type d’opérations”, rappelle le Times of Israel qui publie des photos diffusées par l’armée israélienne montrant des militaires charger des paquets à bord d’un avion. Selon Yediot Aharonot, Tsahal a également affirmé avoir rétabli l’alimentation électrique d’une usine de dessalement de l’eau dans le sud du territoire.
L’armée israélienne a aussi précisé qu’elle allait mettre en place des couloirs humanitaires pour assurer le passage sécurisé des convois de nourriture et de médicaments de l’ONU.
Tsahal indique par ailleurs dans un communiqué mettre en place une “pause tactique” dans ses opérations militaires dès ce dimanche. Elle “aura lieu à des fins humanitaires de 10 heures à 20 heures […] dans les zones où l’armée israélienne n’opère pas : Al-Mawasi, Deir Al-Balah et la ville de Gaza, tous les jours jusqu’à nouvel ordre”.
Selon CNN, les forces armées ont en revanche intercepté le bateau Handala exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté” qui se dirigeait vers Gaza chargé d’aide humanitaire, selon des images diffusées samedi par le groupe.
Ben Gvir et Smotrich tenus à l’écart
Dimanche, l’aile extrémiste du gouvernement de Benyamin Nétanyahou a affirmé avoir été tenue à l’écart d’une réunion téléphonique organisée par le Premier ministre au sujet du déblocage de l’aide humanitaire à Gaza, rapporte le Times of Israel.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir a affirmé qu’un responsable du bureau de Nétanyahou lui aurait “expliqué a posteriori que son exclusion – tout comme celle du ministre des Finances Bezalel Smotrich – était liée au fait qu’il ne souhaitait pas le déranger pendant le Shabbat”, relate le site israélien. Mais pour le leader ultranationaliste, “la véritable raison de cette exclusion tient à sa ferme opposition à toute forme d’aide humanitaire à Gaza, une position qu’il exprime régulièrement”. Il estime qu’en augmentant cette aide, Israël “cède à la fausse campagne du Hamas” sur la famine dans l’enclave palestinienne. “La seule manière de gagner la guerre et de ramener les otages, c’est d’arrêter totalement l’aide ‘humanitaire’, d’occuper toute la bande de Gaza et d’encourager l’émigration volontaire”, a-t-il déclaré.
Les annonces du gouvernement israélien interviennent alors que l’inquiétude internationale grandit face à la crise humanitaire à Gaza. L’État hébreu avait notamment été pressé samedi par Paris, Berlin et Londres de “lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide”.
Alors que la famine s’aggrave dans l’enclave, le quotidien israélien de gauche Ha’Aretz a publié samedi des témoignages de plusieurs Palestiniens affamés et désespérés, décidés à vendre “leurs biens les plus précieux” contre de la nourriture. Le journal rapporte notamment l’histoire d’Abou Saleh, père de quatre enfants âgés de 1 à 11 ans, prêt à échanger le “paquet de couches” de sa plus jeune fille, un produit introuvable, dont elle a encore besoin, contre un kilo de sucre. Un autre Palestinien, Khaled Saleh, a, lui, lancé un appel sur TikTok se disant prêt à donner un rein en échange d’un sac de farine pour nourrir ses enfants.
Mot clé
<p>Mercredi, la Cour internationale de justice a rendu son avis consultatif sur les obligations des États en matière de lutte contre les changements climatiques....
Le légendaire lutteur Hulk Hogan est mort, rapportent des médias américains
Alassane Ouattara, l’économiste-président en quête d'un nouveau mandat en Côte d'Ivoire
Vu de l’étranger. Les Macron attaquent en diffamation l’influenceuse Candace Owens : un “procès explosif”
L’ex-président brésilien Bolsonaro échappe pour l’heure à la prison
Qui est Candace Owens, l'influenceuse complotiste visée par une plainte des époux Macron ?
Comprendre, La loi anticorruption approuvée par Zelensky suscite la colère en Ukraine
L’ancien lutteur Hulk Hogan est mort à l’âge de 71 ans, selon des médias américains
La France va reconnaître l'État de Palestine en septembre à l'ONU, annonce Emmanuel Macron
Les États-Unis et l’UE concluent un accord
La presse japonaise circonspecte après l’accord commercial conclu avec Washington