Géopolitique. La Turquie s’inquiète des frappes israéliennes en Syrie : “Un jour, ils frapperont Istanbul”

La campagne de bombardements israéliens qui a visé, du 15 au 16 juin, les troupes syriennes qui étaient entrées dans la ville druze de Soueïda, dans le sud du pays, ainsi que les symboles du pouvoir à Damas, ne manque pas d’inquiéter la presse turque. Ankara apparaît en effet comme le principal partenaire militaire des nouvelles autorités islamo-nationalistes syriennes.

“Israël ne veut pas d’une Syrie unifiée mais d’un système fédéral avec les Druzes dans le Sud, dans une sorte de zone tampon avec Israël, et les Kurdes dans le Nord entre la Turquie et la Syrie”, analyse le quotidien nationaliste d’opposition kémaliste Cumhuriyet. Le titre critique la politique étrangère d’Ankara qui a conduit à “l’arrivée au pouvoir du terroriste Al-Joulani [Ahmed El-Charaa, ancien djihadiste et président par intérim du pays] et la chute d’Assad qui, finalement, bénéficie à Israël plus qu’à Ankara”.

Le quotidien progouvernemental islamo-nationaliste Yeni Safak se fait plus radical : “Aujourd’hui, Israël bombarde à Gaza, au Liban, en Syrie, au Yémen et en Iran, demain peut-être qu’il bombardera Istanbul”, s’alarme un célèbre éditorialiste qui estime qu’il faut “lui couper les ailes”, voire “le faire disparaître de la carte”, considérant que “quiconque tente de dissuader la Turquie de se préparer ... () La suite est réservée aux abonnés…