Dans la capitale syrienne, la vie culturelle connaît un renouveau porté par le retour d’exil d’artistes et d’intellectuels. Une renaissance qui témoigne du besoin de remplir le vide des années Assad, alors que le contexte politique est encore incertain et la liberté d’expression toujours fragile.
La mélodie nostalgique, lancinante, perce doucement la moiteur et le silence suspendus entre les palmiers et les orangers du jardin du Musée national de Damas. «Où sont-ils ? Où sont leurs visages et leurs voix ?» murmurent, en écho, tourmentées, les voix claires du Gardénia, un chœur de femmes syriennes, reprenant la célèbre chanson Weinon de Fairouz. Elles ouvrent ainsi l’inauguration de l’exposition «Détenus et Disparus», organisée par Mémoire créative, une plateforme numérique qui archive, depuis 2013, les expressions artistiques de la révolution. Derrière les choristes, les portes du musée laissent passer la foule pressée et découvrent, pour la première fois ce jeudi 18 mai, toute une série d’œuvres réalisées par des artistes syriens sur les crimes et les disparitions forcées commis pendant les
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