Le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu a renoncé mardi à limoger le chef de la sécurité intérieure, Ronen Bar. Une décision qui survient au lendemain de l'annonce par celui-ci qu'il quitterait ses fonctions le 15 juin, révèle un document judiciaire.
Le gouvernement israélien a annoncé mardi 29 avril renoncer à limoger le chef du Shin Bet, Ronen Bar, après des semaines de tensions avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Cette annonce intervient alors que le chef de la sécurité intérieure israélienne avait annoncé la veille qu'il quitterait ses fonctions le 15 juin. "Après 35 années de service, afin de permettre un processus ordonné de nomination d'un successeur permanent et une passation professionnelle, je mettrai fin à mes fonctions le 15 juin 2025", avait déclaré Ronen Bar lors d'une cérémonie commémorative au sein de son agence.
"Le gouvernement a décidé d'annuler sa décision du 20 mars 2025" de limoger Ronen Bar, indique le document envoyé le même jour par le Bureau du Premier ministre à la Cour suprême, qui précise que les procédures juridiques en cours contre la décision de ce limogeage "n'ont donc plus lieu d'être".
Le limogeage annoncé par le gouvernement avait provoqué un tollé dans une grande partie de l'opinion israélienne et des manifestations de masse. Il est contesté notamment par l'opposition, qui y voit un signe de dérive autocratique du pouvoir, et par la procureure générale de l'État.
Sa mise à l'écart avait été gelée par la plus haute juridiction du pays. Lui-même a contesté son renvoi et intenté une action en justice.
Des semaines de tensions
Dans une déclaration écrite sous serment lundi dernier, Ronen Bar a incriminé le Premier ministre Benjamin Netanyahu, affirmant notamment que celui-ci lui avait demandé une loyauté personnelle et ordonné d'espionner des manifestants antigouvernementaux.
Dans une réponse à la Cour suprême dimanche, Benjamin Netanyahu l'a qualifié de "menteur". "L'accusation selon laquelle j'aurais demandé d'agir contre des citoyens innocents, ou contre une protestation politique non violente et légitime durant les protestations en 2023, est un mensonge absolu", a-t-il affirmé.
Benjamin Netanyahu avait précédemment accusé le chef de la sécurité intérieure d'avoir "lamentablement échoué" lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël.
Avec AFP
Articles plus récents
<p>“Habemus papam.” Jeudi 8 mai en début de soirée, le nom du successeur de François a été révélé, à...