En entrevue avec Patrice Roy, le premier ministre Mark Carney se dit confiant de pouvoir s'entendre avec le président américain d’ici la fin du sommet.
Le premier ministre Mark Carney tiendra une rencontre bilatérale avec son vis-à-vis américain Donald Trump lors du sommet du G7, la semaine prochaine, a-t-il confirmé à Radio-Canada. Et une entente avec le républicain sur les tarifs douaniers est possible, selon lui.
M. Carney a fait ces déclarations en entrevue mercredi avec Patrice Roy. Plus tôt dans la journée, Radio-Canada révélait qu’une ébauche d’entente économique et sécuritaire circulait entre Ottawa et Washington.
Selon nos informations, le Canada obtiendrait de son voisin du sud la levée de tous les tarifs douaniers imposés par M. Trump depuis le début de son deuxième mandat, en échange d'une augmentation des dépenses militaires et d'investissements pour défendre la souveraineté de l’Arctique, entre autres.
Questionné à ce sujet, le premier ministre Carney a indiqué que son équipe est en négociations intensives avec les Américains. On fait des progrès, mais ce n’est pas fini. Le G7 en Alberta sera important pour beaucoup de raisons, a-t-il ajouté, en référence au sommet des sept pays les plus riches du monde qui aura lieu à Kananaskis, en Alberta, du 15 au 17 juin.
Même s'il compte prendre le temps nécessaire pour négocier une entente qui servira l'intérêt des Canadiens, Mark Carney a fait savoir que sa patience a des limites. On verra si on continue de faire des progrès, sinon, on prépare des représailles, a-t-il dit.
Pour lui, Donald Trump doit retirer l’entièreté des tarifs pour parvenir à une entente.
Nous avons un accord avec les Américains, il faut le respecter. Il faut rétablir le libre-échange entre le Canada et les États-Unis.
Une citation deMark Carney, premier ministre du Canada
Le premier ministre n’exclut pas l’idée de participer au projet de Dôme d’or mis de l’avant par Donald Trump, même s'il ne croit pas que ce soit le prix à payer pour obtenir un accord avec les Américains. C’est une négociation, tout est lié, a-t-il fait valoir.
Mark Carney a assuré par ailleurs que le locataire de la Maison-Blanche s’est calmé avec son idée de faire du Canada le 51e État américain. Le chef libéral considère qu’il a de bons rapports avec le président américain, même si leur vision du monde commercial est vraiment différente.
Des milliards dans l'armée
Plus tôt cette semaine, Ottawa a annoncé que le Canada atteindra l’objectif de dépenses militaires de l’OTAN de 2 % du PIB dès cette année, notamment grâce à des investissements de 9,3 milliards de dollars.
Mark Carney n’a pas l’intention d’enrichir les plus grandes entreprises américaines avec ces dépenses. On va créer un vrai secteur au pays, a-t-il affirmé. C’est l’un des grands objectifs de mon gouvernement. À l'heure actuelle, environ 75 % des dépenses militaires profitent aux États-Unis.
On va changer notre manière d’approvisionner [...] afin de dépenser plus d’argent ici, au Canada.
Une citation deMark Carney, premier ministre du Canada
Le recrutement de Sabia n’est pas un vol
C’est formidable pour la fonction publique, à ce moment-ci, a lancé Mark Carney au sujet de Michael Sabia, qui a annoncé son départ de la direction d’Hydro-Québec mercredi.
Le gestionnaire de 71 ans a été recruté par M. Carney pour devenir greffier du Conseil privé et secrétaire du gouvernement du Canada. Celui qui doit entrer en poste le 7 juillet prochain deviendra ainsi le plus haut fonctionnaire de l’appareil fédéral et devra conseiller le premier ministre de manière non partisane sur la gouvernance du pays, en plus de superviser l’ensemble de la fonction publique.
C’est un moment charnière pour notre pays, a martelé le premier ministre. Il faut des gens avec beaucoup d’expérience.
Selon lui, Michael Sabia est une personne de choix pour le conseiller sur les investissements dans plusieurs domaines, comme l’énergie verte, les télécommunications et les transports.
Ce n’est pas un vol [envers Québec] parce qu’il y aura des rendements pour Hydro-Québec, le Québec et le Canada, s'est-il défendu. Il va nous aider à faire beaucoup de choses.
Mark Carney a fait le choix d’inviter le premier ministre indien, Narendra Modi, au Sommet du G7, malgré les tensions entre les deux pays. Nous sommes le président du G7, nous avons une responsabilité, s'est-il justifié.
Selon Mark Carney, la présence de l’Inde (et de l’Arabie saoudite) est indispensable aux discussions sur la sécurité énergétique et le développement de l’intelligence artificielle, entre autres.
Il croit également que la relation avec l’Inde s’est améliorée et il affirme avoir eu des discussions avec Narendra Modi sur l’assassinat d’un leader séparatiste sikh à Vancouver. Ils sont maintenant d’accord pour qu’il y ait un procès.
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