Brésil

L’ex-président brésilien Bolsonaro échappe pour l’heure à la prison

Auteur: Agence France-Presseà Sao Paulo Source: Le Devoir
Juillet 24, 2025 at 12:38
Photo: Jose Osorio Agence France-Presse Jair Bolsonaro, à la sortie des bureaux de son parti, mercredi, à Brasilia.
Photo: Jose Osorio Agence France-Presse Jair Bolsonaro, à la sortie des bureaux de son parti, mercredi, à Brasilia.

La Cour suprême du Brésil a décidé jeudi de ne pas placer l’ex-président Jair Bolsonaro en détention provisoire, mais l’a averti qu’il le serait de façon « immédiate » s’il enfreignait de nouveau une interdiction de s’exprimer sur les réseaux sociaux.

Le juge Alexandre de Moraes a considéré comme une « irrégularité isolée » le fait que les comptes d’un des fils de l’ancien président sur les plateformes numériques « aient été utilisés en sa faveur ».

Actuellement jugé pour tentative de coup d’État, M. Bolsonaro, 70 ans, est visé depuis la semaine dernière par une interdiction de s’exprimer sur les réseaux sociaux, directement ou par le biais de tiers, en raison de soupçons de manœuvres pour faire obstruction à son procès.

La Cour suprême doit boucler dans les prochaines semaines le procès de l’ex-chef d’État d’extrême droite (2019-2022). Il est accusé d’avoir tenté d’empêcher l’investiture de l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, 79 ans, son tombeur aux élections de 2022.

Dans le cadre de l’enquête sur une présumée obstruction à son procès, M. Bolsonaro est contraint depuis vendredi de porter un bracelet électronique, en plus de l’interdiction de réseaux sociaux et d’autres mesures.

 

Le juge Moraes, que Jair Bolsonaro a souvent qualifié de « dictateur », a estimé jeudi qu’une publication du parlementaire Eduardo Bolsonaro, l’un de ses fils, relayant un discours de son père a été « une tentative de contourner » les mesures prises contre lui.

Cependant, « s’agissant d’une irrégularité isolée et sans information sur d’autres infractions à ce stade », il a écarté pour l’heure en placement en détention préventive.

Eduardo Bolsonaro s’est installé il y a quelques mois aux États-Unis, où il plaide auprès du gouvernement Trump pour un appui à son père.

Donald Trump a annoncé en juillet des droits de douane supplémentaires de 50 % sur les produits brésiliens, justifiant cette mesure punitive par une supposée « chasse aux sorcières » contre M. Bolsonaro.

L’enquête lancée par la Cour suprême contre Jair et Eduardo Bolsonaro vise à déterminer si la campagne menée auprès de Washington relève d’une obstruction à la justice. 

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