Pendant les années de conflit par procuration entre leurs pays, Israéliens et Iraniens se croyaient à l’abri. Mais la guerre de l’ombre frappe désormais à leurs portes. Depuis le 13 juin, dans les deux capitales, les habitants vivent dans la crainte. On déplore déjà de nombreuses victimes civiles de part et d’autre.
Quand le premier missile iranien a frappé Téhéran à 3 h 30 du matin vendredi [13 juin], Shahram s’est rendu compte que lui et sa femme n’avaient nulle part où se mettre à l’abri. Alors que les explosions faisaient trembler les murs et les fenêtres de chez eux, le couple s’est réfugié sous la table du salon et a commencé à prier. Ce n’était pas la première fois que le journaliste vivait ce genre d’événement traumatisant. Quand il était enfant, pendant la guerre Iran-Irak [1980-1988], l’armée irakienne avait tiré des missiles sur la capitale iranienne. “À l’époque, au moins, il y avait des sirènes et des abris, raconte-t-il par téléphone. Aujourd’hui, nous n’avons rien de tout ça. La guerre ne nous apportera rien de bon.”
Samedi matin, les habitants d’une autre ville, à près de 2 000 kilomètres de là, ont découvert à leur réveil un paysage complètement inédit pour eux : des rues désertes, des carcasses de voitures et les décombres d’immeubles effondrés.
Eux qui croyaient être immunisés contre les conflits en cours aux frontières d’Israël ont perdu leurs illusions. Quant à l’énergie et à l’insouciance propres à Tel-Aviv la progressiste, elles avaient également disparu. Les missiles iraniens ont en effet frappé le sol israélien quelq
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