Iran

Vidéo. “La doctrine de la pieuvre” : retour sur la stratégie militaire israélienne contre l’Iran

Auteur: Mélissa David Source: Le Courier International
Juin 26, 2025 at 11:59

Malgré un cessez-le-feu conclu le 24 juin, l’offensive surprise israélienne en Iran a semblé, pour de nombreux analystes, être le dernier maillon d’une stratégie militaire visant à affaiblir l’“axe de la résistance”, une solide alliance entre Téhéran et des milices étrangères. Explications en vidéo.


 

Les bombardements israéliens sur l’Iran entre le 13 et le 24 juin étaient-ils la “phase finale” d’un plan longuement mûri ? C’est ce que suggèrent plusieurs médias et analystes étrangers qui y voient une application méthodique d’une stratégie militaire théorisée par l’État hébreu lui-même : “La doctrine de la pieuvre”.

Selon cette théorie, “l’Iran ne serait pas un adversaire classique mais une pieuvre, avec une tête, Téhéran”, explique le site d’information américain Amwaj. Ses tentacules ? Un réseau de milices étrangères placées en première ligne pour le défendre : le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban, les houthistes au Yémen, les forces de l’ancien régime syrien ou encore les milices chiites irakiennes pro-Téhéran. Ensemble, elles forment ce que Téhéran appelle l’“axe de la résistance”.

Depuis les attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, l’État hébreu semble s’être appliqué “à couper un à un les tentacules de la pieuvre” avant de s’attaquer à la tête, l’Iran, constate Amwaj.

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Selon The Guardian, la première étape de cette stratégie militaire d’envergure “a d’ailleurs été l’offensive israélienne à Gaza”, déclenchée dans la foulée des attaques. Cette dernière a, en l’espace de vingt mois, durablement affaibli le mouvement palestinien, éliminant “de 6 000 à 7 000 combattants du Hamas”, selon les chiffres du groupe islamiste, au prix de la mort de “dizaines de milliers de [civils] gazaouis”.

Après le groupe palestinien, qu’il ne “considère plus comme une menace”, Israël s’en est pris au Hezbollah libanais, “le plus puissant membre de l’‘axe de la résistance’”, estime The Guardian. En septembre 2024, l’État hébreu a lancé d’intenses frappes sur ses fiefs à Beyrouth et dans l’est du pays, détruisant une grande partie de son arsenal militaire mais, surtout, en tuant son leader charismatique, Hassan Nasrallah. Selon la BBC, “le conflit s’est avéré catastrophique pour le Hezbollah”, et, à la fin du mois de novembre 2024, le “parti de Dieu” a signé un cessez-le-feu avec Israël.

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La chute du régime syrien à Damas, en décembre 2024, et les frappes américaines contre les houthistes au Yémen ont également contribué à l’affaiblissement de l’“axe de la résistance”. Un seul tentacule de la pieuvre iranienne semble pour l’instant épargné : les milices chiites irakiennes en faveur de l’Iran.

 

Mélissa David

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