En trois jours, les affrontements entre les fidèles de l’ancien régime et les forces du nouveau gouvernement syrien ont fait plus de 1 000 morts, dont une majorité de civils, sur fond de vengeance communautaire entre Alaouites et sunnites.
« Des hommes sont venus chez nous et ont demandé à mon grand-père s’il était alaouite. Il a dit oui. Ils l’ont tué devant mon père », raconte Halima (le nom a été modifié pour des raisons de sécurité), en larmes. Sa famille habite à Banias, une ville portuaire de la côte syrienne. Son père, lui, a été épargné, car il s’est prétendu sunnite face aux assaillants. À Jablé, au nord de Banias, Hicham a perdu quatre membres de sa famille, abattus chez eux. Deux récits, parmi des dizaines, des massacres qui ont eu lieu ces trois derniers jours dans l’ouest du pays.
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