Syrie

Le président syrien Ahmed al-Charaa en Arabie Saoudite pour sa première visite à l'étranger

Auteur: admin Source: France 24::
Février 2, 2025 at 19:16
Le président syrien par intérim Ahmed al-Charaa rencontre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, le 2 février 2025 à Riyad. © Bandar Algaloud, Saudi Royal Court, handout, Reuters
Le président syrien par intérim Ahmed al-Charaa rencontre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, le 2 février 2025 à Riyad. © Bandar Algaloud, Saudi Royal Court, handout, Reuters

Le président syrien par intérim Ahmed al-Charaa a effectué dimanche en Arabie saoudite sa première visite à l'étranger depuis qu'il a pris le pouvoir en Syrie. Le nouveau leader syrien a salué la "réelle volonté" de Riyad de soutenir son pays.


Une première pour Ahmed al-Charaa. Le nouveau président syrien par intérim a effectué dimanche 2 février en Arabie saoudite sa première visite à l'étranger depuis qu'il a pris le pouvoir en Syrie après avoir renversé Bachar al-Assad.

Accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, Ahmed al-Charaa (de son nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani) a été accueilli par des responsables saoudiens à sa descente d'avion, selon des images diffusées par la télévision d'État saoudienne Al-Ekhbariya.

Selon l'agence officielle saoudienne SPA, Ahmed al-Charaa a été reçu par le prince héritier Mohammed ben Salmane.

La "longue réunion" a été l'occasion de constater la "réelle volonté" de Riyad de "soutenir la Syrie dans la construction de son avenir", s'est réjouit le dirigeant syrien dans un communiqué publié par la présidence.

"Nous avons discuté de vastes projets pour l'avenir, dans les domaines de l'énergie, la technologie, l'éducation et la santé, pour arriver ensemble à un véritable partenariat visant à préserver la paix et la stabilité dans toute la région, et améliorer la réalité économique du peuple syrien", selon la même source.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a confirmé, dans un communiqué, que les deux hommes avaient discuté des "moyens de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays frères".

Ahmed al-Charaa a été nommé mercredi président par intérim pour la période de transition en Syrie, lors d'une réunion à huis clos du "Commandement général des opérations militaires", sa coalition de groupes armés islamistes sunnites ayant renversé le pouvoir des Assad le 8 décembre.

"Une grande opportunité d'investissements"

Les autorités syriennes comptent sur les riches pays du Golfe pour financer la reconstruction et aider au redressement de l'économie en Syrie,asphyxiée par les sanctions internationales et ravagée par près de 14 années de guerre civile.

Poids lourd du monde arabe, l'Arabie saoudite, monarchie sunnite, a félicité jeudi Ahmed al-Charaa pour sa nomination et lui a souhaité "succès et réussite".

Ahmed al-Charaa avait déclaré fin décembre à la chaîne saoudienne al-Arabiya que le royaume jouerait "certainement un rôle important" dans l'avenir de la Syrie, évoquant "une grande opportunité d'investissements".

Il avait révélé qu'il était né en Arabie saoudite, où travaillait son père et qu'il y avait passé les sept premières années de sa vie.

Pour Rabha Seif Allam, du Centre d'études politiques et stratégiques d'al-Ahram au Caire, Riyad "joue un rôle clé dans la réintégration de la nouvelle Syrie au sein du monde arabe et sur la scène internationale".

Recomposition du monde arabe

La première économie du monde arabe, assure-t-elle, "tire un bénéfice direct de la stabilisation de la Syrie post-Assad", expliquant que "l'Iran est désormais écarté du paysage syrien, affaiblissant son influence régionale et que le trafic de drogue en provenance de Syrie vers les États du Golfe, qui représentait un facteur de déstabilisation, appartient désormais au passé". L'Iran était un des principaux soutiens de Bachar al-Assad.

"En éloignant Téhéran de la Syrie", Ahmed al-Charaa "a rendu un service stratégique à l'Arabie saoudite", conclut-elle.

Si l'Arabie saoudite et l'Iran ont mis fin en 2023 à une brouille de sept ans, les deux puissances restent en désaccord sur plusieurs dossiers stratégiques, notamment la guerre au Yémen, où l'Iran soutient les rebelles Houthis tandis que l'Arabie saoudite dirige une coalition appuyant les forces gouvernementales.

Les monarchies du Golfe accusent également Téhéran d'ingérence dans les affaires arabes.

Jeudi, Damas avait reçu la visite de l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a dit espérer un gouvernement "représentant toutes les composantes" de la société syrienne afin de "consolider la stabilité et avancer dans les projets de reconstruction et de développement".

Selon Damas, les deux pays ont également discuté d'un "cadre global pour l'engagement bilatéral en matière de reconstruction".

Depuis la chute de Bachar al-Assad, Damas a accueilli plusieurs délégations diplomatiques de haut rang, arabes et occidentales, venues rencontrer les nouvelles autorités syriennes.

Avec AFP

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