Canada

Les menaces tarifaires de Trudeau sont «farfelues», dit la Maison-Blanche

Auteur: admin, Sandrine Vieira à Ottawa Source: Le Devoir
Janvier 31, 2025 at 16:46
Photo: Chip Somodevilla Getty Images via Agence France-Presse  Le président américain, Donald Trump
Photo: Chip Somodevilla Getty Images via Agence France-Presse Le président américain, Donald Trump

La porte-parole de la Maison-Blanche le réitère, Justin Trudeau parle d’une réponse «immédiate» et «vigoureuse». 

Les menaces de représailles du Canada en réponse aux tarifs américains sont « farfelues », a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, lors d’une conférence de presse à Washington.

À la veille de la mise en oeuvre de tarifs douaniers de 25 % sur le Canada, le premier ministre Justin Trudeau a mis en garde que son gouvernement est prêt à riposter dès leur mise en application.

« Si le président Trump décide d’imposer des tarifs contre le Canada, nous sommes prêts avec une réponse immédiate, ciblée, vigoureuse, mais raisonnable. Ce n’est pas ce que nous souhaitons, mais s’il va de l’avant, nous agirons également », a-t-il indiqué vendredi matin, à Toronto.

« Nous ne céderons pas tant que les tarifs ne seront pas levés », a-t-il assuré.

Cet avertissement n’a pas semblé plaire à la porte-parole de la Maison-Blanche, qui a suggéré au premier ministre canadien de « s’adresser directement au président Trump avant de faire des commentaires aussi farfelus dans les médias ».

 

Elle a également écarté la possibilité que les tarifs américains ne déclenchent une guerre commerciale avec Canada. « Je pense que le président va mettre en application ses tarifs demain et qu’il répondra aux commentaires de M. Trudeau en temps et lieu », a-t-elle répondu à un journaliste.

Le point de presse de vendredi à la Maison-Blanche est venu confirmer tarifs douaniers américains de 25 % au Canada et au Mexique seront bel et bien appliqués dès samedi. Tous les détails concernant les produits visés et les exceptions doivent aussi être rendus publics ce jour-là.

Quelques minutes avant sa conférence de presse, l’agence Reuters rapportait que les tarifs douaniers pourraient plutôt être appliqués à partir du 1er mars, soit un mois plus tard que ce qui était prévu.

« J’ai vu cet article et il est faux. J’étais avec le président dans le Bureau ovale il y a quelques instants, et je peux confirmer que la date du 1er février, annoncée par le président Trump il y a plusieurs semaines, reste en vigueur », a démenti la porte-parole.

Le premier ministre Justin Trudeau se retient de dévoiler publiquement les scénarios de riposte privilégiés tant que les détails des tarifs ne sont pas officiellement connus. Des membres de son entourage ont indiqué qu’il n’était pas souhaitable pour le gouvernement de « négocier sur la place publique » afin de conserver ses cartes.

Bien qu’il ait confirmé les tarifs de 25 %, le président Donald Trumpn’avait pas précisé sur le pétrole serait inclus dans ces droits de douanes. Il avait indiqué, jeudi après-midi, qu’il prendrait une décision au cours de la soirée. Le résultat de ses discussions est toujours inconnu.

Les conseillers du président Trump envisageraient quant à eux plusieurs solutions pour éviter d’appliquer les tarifs, selon les informations du Wall Street Journal.

Les derniers efforts

Les élus menaient leur dernière ronde d’efforts diplomatiques pour éviter des tarifs désormais imminents.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, le ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, et le ministre de l’Immigration, Marc Miller, sont tous à Washington afin de convaincre les législateurs républicains et l’équipe du président de changer d’avis.

Après l’annonce de jeudi, le dollar canadien est tombé à son plus bas niveau par rapport au dollar américain depuis les premiers jours de la pandémie.

Justin Trudeau a quant à lui rappelé le plan de 1,3 milliard de dollars pour sécuriser la frontière canado-américaine. Ce plan avait été mis en place après la première menace de Donald Trump, en novembre, qui critiquait les passages de migrants et le trafic de fentanyl à la frontière.

« Les premiers hélicoptères de patrouille ont commencé à surveiller la frontière plus tôt cette semaine, et de nouvelles équipes de chiens détecteurs, ainsi que des outils d’imagerie, sont déployés pour détecter et stopper le flux de fentanyl », a indiqué le premier ministre.

 
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