Le président américain a profité d’un échange avec des journalistes pour se livrer à une nouvelle saillie contre le patron de Tesla, vivement opposé à sa «grande et belle» loi budgétaire, adoptée de justesse mardi par le Sénat.
Donald Trump a décoché une nouvelle flèche à destination de son ex-allié Elon Musk ce mardi avant d’embarquer à bord de l’hélicoptère Marine One pour se rendre en Floride. «Nous devrions peut-être mettre le Doge sur Elon», a lancé le président américain.
Les deux hommes s’adonnent régulièrement à des passes d’armes publiques depuis le départ d’Elon Musk du gouvernement, où il était justement en charge du Doge, le département de l’Efficacité Gouvernementale chargé de réduire drastiquement et parfois brutalement les dépenses fédérales. La raison de ce désamour ? Le grand projet de loi budgétaire de Donald Trump adopté par le Sénat, que Musk a fustigé en lettres majuscules jusqu’à tard ce lundi sur son réseau social X.
Le patron de SpaceX et Tesla menace désormais de retourner son immense fortune contre le président américain en lançant un nouveau parti pour mettre en difficulté les élus républicains ayant soutenu la «grande et belle loi» de Donald Trump, adoptée de justesse mardi par le Sénat.
L’intéressé n’a pas tardé à réagir vertement. Comme un journaliste lui demandait s’il envisageait d’expulser son ancien allié, lequel est né en Afrique du Sud et détient la nationalité américaine depuis 2002, Donald Trump a affirmé qu’il allait «examiner» cette option. En réponse à une publication sur son réseau social X reprenant ces propos de Trump, Musk a répliqué: «Tellement tentant d’envenimer la situation. Tellement, tellement tentant. Mais je vais m’abstenir pour l’instant.»
«Tout le monde ne veut pas d’une voiture électrique»
«Doge est le monstre qui pourrait devoir manger Elon. Ne serait-ce pas terrible ? Il reçoit beaucoup de subventions», a ironisé Donald Trump devant les journalistes ce mardi. Et de renchérir : «Elon est en train de perdre ses subventions pour les VE. Il est très fâché, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que ça, je peux vous le dire tout de suite. Elon pourrait perdre bien plus que ça.» Il avait tenu des propos similaires lundi soir sur son réseau Truth Social, affirmant que «sans subventions, Elon aurait probablement dû fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud».
«Plus de lancements de fusées, de satellites ou de production de voitures électriques et notre pays économiserait une FORTUNE», avait ajouté le locataire de la Maison-Blanche. Conséquence de cette nouvelle passe d’armes, Tesla a fortement reculé à l’ouverture de Wall Street mardi.
Le président a enfoncé le clou en estimant que «quand on y regarde de plus près, tout le monde ne veut pas d’une voiture électrique. Je ne veux pas de voiture électrique. Je veux une voiture à essence, une voiture électrique, une voiture hybride, et peut-être un jour une voiture à hydrogène». Cette saillie devrait attiser la colère du patron de Tesla. Le constructeur américain est déjà confronté à de nombreuses difficultés, dont une chute continue des ventes notamment en Europe.
«Esclavage par la dette»
Donald Trump et Elon Musk ont vécu une idylle aussi brève qu’intense après le retour au pouvoir du premier en janvier. Elon Musk avait réussi à imposer sa présence quasi-constante au côté du président, qu’il avait qualifié de «roi» le jour de son investiture. En retour, ce dernier avait défendu son allié face aux critiques, allant jusqu’à organiser une opération de promotion de véhicules Tesla à la Maison-Blanche.
Mais leur relation a explosé en plein vol en mai lorsque Elon Musk a critiqué le projet de loi budgétaire du président avant de quitter le gouvernement. Après avoir fait profil bas ces dernières semaines, le milliardaire est revenu à la charge ces derniers jours, alors que le texte se frayait un chemin au Congrès. Dans une série de publications sur son réseau social X, il a dénoncé l’impact du projet sur la dette publique. «Tout ce que je demande, c’est qu’on ne conduise pas l’Amérique à la faillite», a-t-il écrit mardi sur X, accusant les républicains de soutenir «l’esclavage par la dette».
L’homme le plus riche de la planète a également mis en garde: si la «One Big Beautiful Bill» est promulguée, il lancera un nouveau parti afin de concurrencer lors des élections de mi-mandat en 2026 les élus républicains ayant fait campagne pour la réduction de dépense publique pour au bout du compte voter pour le texte de loi. «VOX POPULI VOX DEI 80% ont voté pour un nouveau parti», a-t-il asséné après avoir lancé un sondage sur cette idée sur X.
29/04/2025
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