Les négociations en vue d’une trêve à Gaza sont entrées dans leur « dernier » cycle, après 15 mois de combats dans l’enclave. Le Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas, affirme qu’un accord pourrait être signé « très bientôt ».
Et si cette fois, c’était la bonne ? Après plus de 15 mois de combats à Gaza, les négociations pour une trêve entre Israël et le Hamas se font de plus en plus insistantes. Un dernier cycle de pourparlers a commencé ce mardi au Qatar, le Premier ministre Benyamin Netanyahou y ayant envoyé ses chefs du renseignement, un général et son conseiller en politique étrangère. Le Qatar, l’un des pays médiateurs, a estimé ce mardi que les discussions étaient au « stade final » et qu’un accord pourrait être trouvé « très bientôt ». D’après Doha, les « principaux problèmes » bloquant un accord ont été réglés.
À une semaine de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les États-Unis, également l’un des pays médiateurs avec le Qatar et l’Égypte, ont affirmé qu’un accord sur une trêve associée à une libération d’otages retenus dans le territoire palestinien devrait être conclu dans la semaine.
Vers une libération d’une trentaine d’otages…
Il s’agirait d’une trêve en trois phases. Au cours de la première phase qui durera 42 jours selon la BBC, 33 ou 34 otages israéliens - le chiffre varie selon les sources - pourraient être libérés, sur les quelque 94 que détiennent encore le Hamas et ses alliés.
D’après CNN, les 33 ou 34 otages qui seraient libérés sont en vie. Selon le média israélien Haaretz citant des responsables nationaux, il s’agirait de femmes, d’enfants et d’hommes de plus de 55 ans et/ou malades. En échange, l’État hébreu accepterait de libérer 1 000 prisonniers palestiniens, dont certains purgeant de lourdes peines, selon des sources proches du Hamas. Mais les membres du Hamas ayant participé aux attaques du 7 Octobre et arrêtés par Israël ne seraient pas libérés, poursuit Reuters.
Dans le détail, CNN rapporte que le Hamas libérerait trois otages dès l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. En parallèle, Israël commencerait à retirer ses forces de certaines zones peuplées. Une semaine après, l’organisation palestinienne libérerait quatre otages supplémentaires en échange de quoi Israël laisserait les civils déplacés vers le Sud revenir au nord de la bande de Gaza, via les routes côtières et à pied. Les troupes israéliennes se retireraient alors du corridor de Netzarim, situé dans le centre de Gaza.
D’après Reuters, qui ne donne pas de calendrier précis, les troupes israéliennes se retireront « par étapes » et resteront dans certaines zones frontalières pour défendre des villages israéliens. L’État hébreu quitterait certaines parties du corridor de Philadelphie, une étroite bande de terre de 14 km de long et de 100 m de large à la frontière sud de Gaza avec l’Égypte dont Israël a pris le contrôle.
… puis une deuxième et une troisième phase ?
D’après le média arabe Al-Jazeera et la BBC, les négociations pour la deuxième et la troisième phase de la trêve commenceraient au 16e jour de la première phase. Celle-ci visera à libérer les autres otages toujours captifs à Gaza, c’est-à-dire les hommes et les soldats. Les corps des otages décédés seraient également restitués, poursuit l’agence Reuters.
En échange, Israël libérerait d’autres prisonniers palestiniens et se retirerait du territoire palestinien afin d’aboutir à un cessez-le-feu durable, selon Euronews qui indique que certains points restent encore à discuter, sans préciser lesquels.
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La troisième phase concernerait, elle, le plus long terme, par exemple la reconstruction et la gouvernance de Gaza. Mais pour l’heure, aucun détail très concret n’a filtré à ce sujet.
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