L’échange dans le Bureau ovale a toutefois été cordial entre le président des États-Unis et le Premier ministre canadien, récent vainqueur des élections.
— [Le Canada] n’est pas à vendre, et ça ne le sera jamais. — L’avenir nous le dira... mais pour moi, il ne faut jamais dire jamais.Mark Carney et Donald TrumpPREMIER MINISTRE DU CANADA ET PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS
C’est un échange qui s’est rapidement retrouvé en tête du site du New York Times ou du Washington Post. Recevant à la Maison-Blanche le Premier ministre canadien Mark Carney, Donald Trump a redit tous les avantages qu’aurait selon lui le Canada à rejoindre les États-Unis. Mark Carney, qui vient de remporter les élections en se présentant comme un rempart face au voisin du sud, a alors “poliment rétorqué”, souligne Le Devoir qui le cite : “Comme vous le savez, en immobilier, il y a des endroits qui ne sont tout simplement jamais à vendre. […] Après avoir rencontré les ‘propriétaires’ du Canada ces derniers mois, ce n’est pas à vendre, et ça ne le sera jamais.”
Le président des États-Unis, qui ne cesse de clamer vouloir faire du Canada le 51ème État, n’en a pas pour autant démordu. “L’avenir nous le dira”, a répondu Trump, “mais pour moi, il ne faut jamais dire jamais. J’ai vu beaucoup de choses qui n’étaient pas faisables et qui se sont avérées faisables – d’une façon très amicale, rien d’autre”, a-t-il précisé comme pour rassurer.
Le New York Times souligne toutefois que l’atmosphère de cette discussion devant les médias a été “cordiale”, Donald Trump déclarant avoir “beaucoup de respect” pour Mark Carney. “Après des mois à taper sur les voisins du nord des États-Unis”, le président a changé de ton, confirme le Washington Post, en déclarant : “Quoi qu’il arrive, nous allons être amis avec le Canada.” De son côté, le Premier ministre libéral a usé de flatterie, “comme l’ont fait bien d’autres dirigeants du monde en visite”.
The Wall Street Journal retient lui aussi “un échange chaleureux”. Côté canadien, le chroniqueur du Globe and Mail Lawrence Martin juge “très encourageante” l’entente apparente entre les deux dirigeants, même si sur les divergences de fond, “les deux hommes ont tenu leurs positions, Trump ne donnant aucun signe de recul”. En particulier s’agissant des droits de douane qu’il a imposés : “C’est simplement comme ça”, a-t-il déclaré, soulignant que Washington ne voulait pas des voitures ou de l’acier du Canada.
17/04/2025
<p>“Habemus papam.” Jeudi 8 mai en début de soirée, le nom du successeur de François a été révélé, à...