D’après Downing Street, la réunion de Londres se concentrera sur « le renforcement de la position de l’Ukraine ». Les participants discuteront également de « la nécessité pour l’Europe de jouer son rôle en matière de défense », face au risque de retrait du parapluie militaire et nucléaire américain.
A peine 48 heures après que Volodymyr Zelensky a été chassé de la Maison Blanche après un véritable camouflet infligé par Donald Trump, une quinzaine de pays, en majorité européens, se retrouvent à Londres pour réaffrimer leur soutien à l’Ukraine. Le président ukrainien sera présent, après avoir été reçu samedi par le Premier ministre britannique Keir Starmer, aux côtés de, outre l’Otan et l’Union européenne, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, la Finlande, la Suède, le Danemark, la République tchèque, la Pologne, la Roumanie, le Canada et la Turquie.
Abasourdis par la scène, qui a entraîné le départ prématuré de Volodymyr Zelensky de la Maison Blanche sans signer l’accord sur les minerais pour lequel il était venu, la plupart des dirigeants européens se sont empressés de défendre le président ukrainien. « Il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi », a exhorté la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas.
Les chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Union européenne se retrouveront ensuite jeudi à Bruxelles pour un sommet spécial consacré à l’Ukraine et aux questions de sécurité européenne
Dissuasion nucléaire européenne
Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, qui participera au sommet, s’est entretenu ce samedi avec son homologue russe Sergueï Lavrov, ont indiqué ses services. La Turquie, qui a accueilli des négociations russo-ukrainiennes au début de la guerre il y a trois ans, est prête à jouer à nouveau ce rôle, tout en rappelant son attachement à « l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance » de l’Ukraine, a précisé une source diplomatique à Ankara.
D’après Downing Street, la réunion de Londres doit s’inscrire « dans la continuité » de celle de Paris mi-février, et se concentrera sur « le renforcement de la position de l’Ukraine aujourd’hui, y compris un soutien militaire continu et une pression économique accrue sur la Russie ». Les participants discuteront également de « la nécessité pour l’Europe de jouer son rôle en matière de défense », face au risque de retrait du parapluie militaire et nucléaire américain.
Le président français Emmanuel Macron s’est dit prêt à « ouvrir la discussion » sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz, lequel a jugé nécessaire que l’Europe se prépare « au pire scénario » d’une Otan lâchée par Washington.
Selon l’Élysée, Emmanuel Macron s’est entretenu depuis vendredi soir avec chacun de ses homologues américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky.
Ces coups de fils visent à préparer le sommet qui réunira une quinzaine de dirigeants européens dimanche à Londres pour réaffirmer le soutien à Kiev, ainsi que le sommet extraordinaire de l’Union européenne du 6 mars sur la défense.
Emmanuel Macron « n’exclut pas » de reparler au président russe Vladimir Poutine, mais « seulement au moment opportun, quand on aura stabilisé les choses ».
Il prévient que si le président russe , qui a envahi l’Ukraine depuis 2022, n’est pas freiné, « il ira à coup sûr sur la Moldavie et peut-être au-delà sur la Roumanie ».
Par Le Nouvel Obs avec AFP
Articles plus récents
<p>Une juge californienne a estimé mardi que le patron de Tesla, SpaceX, X et xAI (start-up rivale d'OpenAI) n'a pas apporté de « preuves suffisantes »...