En humiliant Narendra Modi et en infligeant de sévères droits de douane à son pays, Donald Trump a abîmé pour longtemps la relation de Washington avec New Delhi, avertit ce journaliste indien dans les colonnes du “New York Times”. Résultat : l’Inde, qui devait servir de contrepoids à la Chine, est poussée dans les bras de son grand voisin.
Depuis trente ans, les présidents américains successifs ont tous fait d’intenses efforts diplomatiques pour cultiver l’amitié de leur pays avec l’Inde.
Pour Bill Clinton, qui posa les fondations du partenariat moderne entre Washington et New Delhi, les deux pays étaient des “alliés naturels”. Pour George W. Bush, des “frères unis dans la défense de la liberté”. Barack Obama et Joe Biden voyaient dans cette relation l’une des alliances clés dans le monde du XXIe siècle.
Pour les États-Unis, l’Inde était un vaste marché émergent, un potentiel contrepoids à la Chine, un partenaire crucial pour la sécurité de la zone indo-pacifique et une puissance en devenir dont la forte identité démocratique devait renforcer l’ordre international fondé sur le droit. De son côté, l’Inde, rendue méfiante vis-à-vis de l’Occident par près d’un siècle de colonisation britannique, et longtemps hostile, durant la guerre froide, à cette Amérique qui avait armé et financé l’ennemi pakistanais des décennies durant, avait choisi de sortir de cette inimitié pour se rapprocher des États-Unis.
Il n’aura fallu qu’un été à Donald Trump pour anéantir ces avancées.
Le camouflet infligé à Modi
En mai, il s’est attribué le mérite d’avoir mis fin à un bref conflit militaire entre l’Inde et le Pakistan. Un camouflet ...() Cet article est réservé aux abonnés.
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