La dernière version du plan de paix américain négociée à Genève, en Suisse, serait « significativement meilleure » pour l’Ukraine, selon une source proche du dossier cité par l’AFP.
Cette nouvelle mouture du plan de paix de l’administration de Donald Trump – négociée en l'absence de la Russie – donnerait entre autres le droit à l'Ukraine de conserver une armée de 800 000 soldats après la fin des combats. La version antérieure du document n'en permettait que 600 000, a souligné la source de l’AFP.
Le gouvernement ukrainien a accepté mardi les grandes lignes de la nouvelle proposition de paix qui lui était soumise par les négociateurs européens et américains réunis en Suisse depuis dimanche pour tenter de rallier Kiev à cet ultime effort de paix déposé la semaine dernière par Washington.
À Washington, la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, a déclaré que d'immenses progrès ont été accomplis par les États-Unis dans ce dossier.
Mme Leavitt a ajouté que des discussions supplémentaires entre l'Ukraine, les États-Unis et la Russie seront nécessaires pour régler quelques détails sensibles, mais pas insurmontables.
Le président Donald Trump, pour sa part, a déclaré que les États-Unis étaient très proches de conclure un accord visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, reconnaissant au passage que ce n’est pas facile.
Je pense que nous sommes très proches d'un accord. Nous verrons bien.
Une citation deDonald Trump, président des États-Unis
Pourparlers avec les Russes
Cette annonce de Washington survient au moment où le secrétaire américain à l'Armée, Dan Driscoll, se trouve à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, dans le cadre d'une rencontre officieuse avec des représentants militaires russes, mardi.
Les pourparlers se déroulent bien et nous restons optimistes, a déclaré un porte-parole de la délégation américaine cité par l'AFP.
Encore du pain sur la planche
Mais, souligne-t-on du côté ukrainien, certaines des questions les plus sensibles de ce cadre de paix doivent encore être discutées entre les présidents russe et ukrainien.
Rappelons que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ne se sont jamais rencontrés depuis le début de l'invasion russe, en février 2022.
Mardi, de nouvelles attaques meurtrières de missiles et de drones étaient rapportées autant en Ukraine qu'en Russie.
À Paris, le président français Emmanuel Macron a réagi positivement à cette avancée.
Il y a enfin une chance de réaliser de vrais progrès vers une bonne paix.
Une citation deEmmanuel Macron, président de la France
Mais la condition absolue pour une bonne paix, c'est une série de garanties de sécurité très robustes, et pas des garanties uniquement sur le papier, a prévenu le chef de l’État français.
De son côté, le premier ministre du Canada, Mark Carney, prendra part à une réunion virtuelle de la Coalition des volontaires, organisée par la France et le Royaume-Uni, afin de discuter du plan de paix de l'administration Trump pour l'Ukraine.
Volonté américaine
C'est le président américain Donald Trump qui est à l'origine de cette nouvelle initiative de paix.
Il avait donné jusqu'au 27 novembre au président ukrainien Volodymyr Zelensky pour répondre, voire accepter, son plan qui comprend notamment la cession de territoires ukrainiens à la Russie en échange de la paix.
À Genève, où des discussions d'urgence ont été ouvertes dimanche entre Ukrainiens, Américains et Européens, les participants ont déclaré qu'un futur accord de paix devrait respecter la souveraineté de l'Ukraine.
Le président américain a semblé se réjouir de l'issue des pourparlers, affirmant sur son réseau Truth Social que quelque chose de bon pourrait bien se produire.
Kiev espère maintenant organiser une visite du président Zelensky aux États-Unis dès que possible en novembre pour finaliser les étapes restantes et parvenir à un accord avec le président Trump, a déclaré sur X le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Roustem Oumerov, un négociateur clé pour la partie ukrainienne.
Encore loin d'une entente de paix, Moscou a menacé d'intensifier ses bombardements après avoir rejeté lundi une contre-proposition européenne au plan américain de Donald Trump pour mettre fin au conflit, un plan pourtant considéré comme largement favorable aux intérêts russes.
Avec les informations de CNN, Reuters et Agence France-Presse