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Ukraine : des députés mis en cause pour corruption à la veille de la rencontre Zelensky-Trump

Auteur: user avatar admin
Une nouvelle affaire de corruption politique, mal endémique en Ukraine, affaiblit le président ukrainien à la veille de sa rencontre avec Donald Trump en Floride. (Photo Svet Jacqueline/Zuma/SIPA)
Une nouvelle affaire de corruption politique, mal endémique en Ukraine, affaiblit le président ukrainien à la veille de sa rencontre avec Donald Trump en Floride. (Photo Svet Jacqueline/Zuma/SIPA)

Alors que Kiev est sous les bombes russes et que le Kremlin revendique des avancées à l'est, une nouvelle affaire de corruption politique fragilise le président ukrainien à la veille de la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, prévue dimanche en Floride.

L'Ukraine sous haute tension à la veille de la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump en Floride. Alors que les deux dirigeants doivent avancer sur un texte visant à mettre un terme au conflit entre les Ukrainiens et les Russes, à la suite de l'invasion de son voisin par ce dernier, en février 2022, Kiev est dans la tourmente sur plusieurs fronts. La Russie revendique avoir pris les villes de Myrnograd et de Gouliaïpolé, dans l'est de l'Ukraine.

Un nouveau scandale de corruption a éclaté ce samedi. L'agence anticorruption ukrainienne (NABU), créée dans la foulée du rapprochement avec l'Union européenne, accuse plusieurs députés d'avoir accepté des pots-de-vin en échange de leur vote au Parlement. Elle a tenté de perquisitionner des bureaux gouvernementaux à Kiev mais en aurait été empêchée par les forces de sécurité. « Entraver les actions d'enquête constitue une violation directe de la loi », a averti la NABU.

Ce dernier scandale dans la lutte anticorruption affaiblit le président ukrainien, qui avait déjà été déstabilisé par une précédente affaire. Ces révélations avaient, notamment, poussé à la démission le chef de l'administration présidentielle Andriy Yermak, qui était le négociateur privilégié avec Washington. Mal endémique en Ukraine, la corruption a émaillé de multiples affaires depuis le début de l'invasion russe en 2022, y compris dans l'armée et le secteur de la défense.

Intenses bombardements

Quelques heures avant ces révélations, Kiev était sous les bombes russes. Dans la nuit de vendredi à samedi, la capitale ukrainienne et sa région ont été visées par 500 drones et 40 missiles. Des attaques qui ont fait un mort et 19 blessés, selon le maire Vitali Klitschko.

« 2.600 immeubles d'habitation, 187 crèches, 138 écoles et 22 établissements sociaux » sont privés de chauffage a déclaré l'ancien boxeur. Plus d'un million de foyers seraient également sans électricité à Kiev et dans sa région. « La première frappe a privé d'électricité plus de 700.000 clients samedi matin, et 400.000 autres ont été déconnectés dans la région entourant la capitale », a indiqué l'opérateur privé DTEK sur Telegram.

Une épreuve supplémentaire dans l'hiver ukrainien pour une population à bout de forces. L'espoir de la fin de la guerre entre la Russie et l'Ukraine peut-il connaître une avancée décisive dimanche, alors que les présidents américain et ukrainien doivent débattre sur le nouveau plan dévoilé par les Etats-Unis mercredi ?

Volodymyr Zelensky, en route vers la Floride, a prévenu samedi qu'il s'entretiendra, au préalable, avec des alliés européens. Le président ukrainien a annoncé une escale au Canada où une réunion doit avoir lieu avec des dirigeants européens en ligne le Premier et en présence du ministre canadien Mark Carney. Ce dernier, en accueillant samedi le président ukrainien a condamné la « barbarie » des attaques russes survenues dans la nuit à Kiev. Insistant sur le fait que tout accord de paix en Ukraine nécessite « une Russie prête à coopérer ».

« Rien tant que je ne donne pas mon accord »

Le sujet sensible des territoires est au coeur des nouvelles négociations, même si certaines lignes ont bougé. Kiev a obtenu par rapport au texte de Washington d'il y a un mois, jugé trop favorable aux demandes du Kremlin, qu'il prévoie désormais un gel du front, sans le retrait des troupes ukrainiennes exigé par Vladimir Poutine. La question d'une possible cession de territoires reste, elle, en suspens et devrait être âprement débattue.

Mais Donald Trump s'est montré ferme vendredi : Volodymyr Zelensky « n'a rien tant que je ne donne pas mon accord », a assuré le président américain dansun entretien au site internet Politico. « Je pense que ça se passera bien avec lui. Je pense que ça se passera bien avec (Vladimir) Poutine », avec lequel il prévoit de s'entretenir « bientôt ».

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fait savoir vendredi qu'un « contact téléphonique » avait « eu lieu » entre Russes et Américains mais a refusé d'en révéler les détails. Dans ses dernières déclarations, le président russe Vladimir Poutine a estimé que l'Ukraine n'était pas pressée de mettre fin à la guerre par des moyens pacifiques, a rapporté l'agence de presse Interfax. Le chef du Kremlin a indiqué que si l'Ukraine ne souhaitait pas mettre fin au conflit pacifiquement, la Russie atteindrait tous les objectifs de son « opération militaire spéciale » par la force, selon l'agence russe TASS.

(Avec Agences)

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