U.S. president's comments come after meeting Ukraine's leader, call with Russia's
Agence France-Presse
Donald Trump a estimé dimanche être plus près que jamais d'un accord de paix en Ukraine, après une rencontre en Floride avec Volodymyr Zelensky et un entretien avec Vladimir Poutine, sans toutefois détailler aucune avancée concrète.
S'exprimant depuis sa résidence Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, où il a reçu le dirigeant ukrainien en présence de plusieurs hauts responsables des deux pays, le président américain s'est montré résolument optimiste mais évasif, assurant que les prochaines semaines diraient si la guerre peut prendre fin.
Ça a été une négociation très difficile, a dit le président américain, évoquant de nombreux progrès. Je ne veux pas dire quand, mais je pense que nous allons y arriver, a-t-il poursuivi, proposant aussi de venir s'exprimer devant le Parlement ukrainien pour faire avancer son plan de paix.
Prenant la parole à ses côtés, Volodymyr Zelensky s'est également voulu enthousiaste, parlant de grandes avancées, notamment 90 % du plan de paix américain en 20 points approuvé, des garanties de sécurité pour l'Ukraine approuvées pour certaines et presque approuvées pour d'autres, ainsi un plan de prospérité en cours de finalisation.
Une rencontre aux États-Unis avec M. Zelensky et les dirigeants européens est prévue en janvier, a aussi déclaré le président ukrainien.
Quelques heures auparavant, sur le perron de sa résidence floridienne, M. Trump indiquait que l'Ukraine aurait de fortes garanties de sécurité si le plan de paix est adopté.
Le dirigeant ukrainien jouait gros à travers cette rencontre, soucieux surtout d'obtenir l'imprimatur de Donald Trump sur une nouvelle version du plan de paix présenté par Washington il y a près d'un mois, retravaillé après d'âpres négociations réclamées par Kiev, qui jugeait la première version beaucoup trop proche des revendications russes.
La nouvelle version propose un gel du front sur les positions actuelles sans offrir de solution immédiate face aux revendications territoriales de la Russie, qui contrôle environ 20 % de l'Ukraine.
Le nouveau document abandonne aussi deux exigences clés du Kremlin : un retrait des troupes ukrainiennes de la région de Donetsk, dans le Donbass, et un engagement de l'Ukraine juridiquement contraignant de non-adhésion à l'OTAN.
Sur le Donbass, question centrale pour toute issue au conflit, Donald Trump a assuré : Nous nous rapprochons beaucoup, peut-être même de très près, d'un accord.
Quelques heures avant la rencontre, le président américain a eu un échange téléphonique avec Vladimir Poutine, qu'il a jugé très productif.
Mais tandis que l'Ukraine et les dirigeants européens n'ont de cesse d'accuser M. Poutine d'être responsable de la poursuite de la guerre qu'il a lui-même déclenchée, Donald Trump a jugé le patron du Kremlin tout aussi sérieux que Volodymyr Zelensky dans sa volonté de mettre fin au conflit.
Le Kremlin a, pour sa part, de nouveau appelé l'Ukraine à mettre fin à la guerre et à prendre la décision courageuse de se retirer de la partie orientale de la région de Donetsk qu'elle contrôle encore, condition majeure de la Russie pour arrêter les hostilités.
Européens en soutien
Après leurs discussions, Volodymyr Zelensky et Donald Trump se sont entretenus ensemble au téléphone avec plusieurs dirigeants européens, qui, la veille, avaient apporté leur profond soutien à Kiev.
Accroissant la pression sur le terrain, la Russie a pilonné samedi Kiev et sa région, privant d'électricité durant des heures plus d'un million de foyers, puis annoncé la prise de deux nouvelles villes dans l'est de l'Ukraine.
Pour la Russie, qui a trouvé en Donald Trump un relais efficace de certaines de ses revendications, l'Europe et l'Union européenne sont devenues le principal obstacle à la paix, selon le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Le président américain, qui ne cache plus son agacement face à l'étirement des négociations, est extrêmement frustré par les deux camps, avait déclaré le 11 décembre sa porte-parole Karoline Leavitt.
Le 19 décembre, le dirigeant américain avait même pressé l'Ukraine de bouger.