Ukraine

« Les ours de papier n'existent pas » : après la charge de Trump, la Russie riposte violemment

Auteur: Charles Plantade Source: Les Echos:::
Septembre 24, 2025 at 11:18
Donald Trump et Vladimir Poutine le 15 août lors de leur rencontre à Anchorage en Alaska. (Photo Drew Angerer/AFP)
Donald Trump et Vladimir Poutine le 15 août lors de leur rencontre à Anchorage en Alaska. (Photo Drew Angerer/AFP)

Donald Trump a fustigé un pays incapable de gagner rapidement sa guerre en Ukraine comme toute « vraie puissance militaire » qui se respecte. Moscou entend bien lui prouver le contraire.


La rupture se dessine-t-elle ? Après la charge surprise de Donald Trump contre la Russie, ce « tigre de papier » incapable de gagner sa guerre en Ukraine « en moins d'une semaine » comme l'aurait fait toute « vraie puissance militaire », le Kremlin riposte. « La Russie n'est pas un tigre. La Russie est davantage associée à un ours. Et les ours de papier n'existent pas », a rétorqué son porte-parole.

De plus, la tentative de rapprochement avec Washington, mis en scène de façon mirobolante par le patron de la Maison-Blanche, donne des « résultats proches de zéro », a également fustigé Dmitri Peskov au micro d'une radio moscovite. « Eliminer les facteurs d'irritations » des relations russo-américaines serait un échec.

Terminée donc l'« amitié » avec le maître du Kremlin revendiquée par le président américain ? Pas sûr, mais la réception princière donnée à Vladimir Poutine en Alaska apparaît aujourd'hui comme un lointain souvenir. Après avoir déploré la semaine dernière que le président russe l'avait « laissé tomber » en dépit de leur « relation » privilégiée, Donald Trump a franchi un cap ce mardi en attaquant ad personam son homologue. « Poutine et la Russie ont un GROS problème économique », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.

Niet, répond Moscou du tac au tac, la Russie « conserve sa stabilité économique ». Mais le pays fait face à « des tensions et des problèmes dans différents secteurs de l'économie », a néanmoins concédé le porte-parole du Kremlin. Cet été, le ministre russe de l'Economie Maxime Rechetnikov avertissait déjà que la Russie, minée par sa guerre à rallonge, était « sur le point de sombrer dans une récession ».

« Pas d'autre alternative »

Bien qu'épuisée financièrement par trois années et demie de guerre, Moscou « n'a pas d'autre alternative » que de continuer son offensive en Ukraine. « Nous poursuivons notre opération militaire spéciale pour assurer nos intérêts et atteindre les objectifs que […] le président de notre pays a établis dès le début », a prévenu Dmitri Peskov, assurant agir ainsi « pour le présent et l'avenir de notre pays, pour les nombreuses générations à venir ».

 

Alors qu'importent les projections de Donald Trump qui envisage désormais une victoire ukrainienne. Au vu de la situation économique et militaire actuelle de Moscou, Kiev serait, « avec le soutien de l'Union européenne, en position de se battre et de REGAGNER tout le territoire ukrainien dans son périmètre d'origine », a pronostiqué le président américain.

 

 

Des déclarations encourageantes pour Berlin, qui espère à nouveau discuter intensivement de ce sujet [avec Donald Trump, NDLR] et maintenir la pression » sur Moscou. Mais une « thèse erronée » aux yeux du Kremlin qui écarte tout de go « l'idée que l'Ukraine puisse reconquérir quelque chose ». Ours ou tigre, la Russie a toujours les dents longues.

Mot clé

Articles plus récents

Vous n'avez pas utilisé le site Web, Cliquer ici pour maintenir votre état de connexion. Temps d'attente: 60 Secondes