Une semaine après la mort du pape François, le Vatican a annoncé, lundi 28 avril, que les cardinaux électeurs se retrouveront à partir du 7 mai en conclave pour élire le nouveau souverain pontife. Un vote à huis clos qui pourrait durer plusieurs jours.
“Le conclave débutera mercredi 7 mai. Cette information sera officiellement confirmée par le bureau de presse du Saint-Siège”, rapporte de manière télégraphique dans son direct le quotidien romain La Repubblica, lundi 28 avril, soit une semaine après l’annonce de la mort du pape François.
La date du début du conclave a été annoncée au terme d’une cinquième réunion du Collège des cardinaux. Cette assemblée est composée de 252 prélats mais seuls 135 religieux, tous âgés de moins de 80 ans, pourront prendre part au vote. Une majorité des deux tiers est nécessaire pour élire un nouveau souverain pontife lors d’un vote qui peut durer plusieurs jours. Lors du conclave, les cardinaux électeurs ne pourront pas communiquer avec l’extérieur, que cela soit par téléphone ou par voie postale.
Le vote aura lieu dans la Chapelle Sixtine qui a été fermée au public à partir de ce lundi, en vue du conclave, a fait savoir le site des Musées.
Les bulletins, une fois comptés, sont brûlés avec un produit spécial destiné à produire une fumée noire ou blanche. Une émanation noire signifiant que le quorum n’a pas été atteint, tandis qu’une blanche annonce l’élection d’un nouveau pape. Une fois le candidat à la succession de François désigné, le cardinal le plus ancien du collège prononce la célèbre phrase latine “Habemus papam” (“Nous avons un pape”) depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre.
“Le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a déclaré que le cas Becciu avait été évoqué, sans qu’aucune décision ait été prise”, précise La Repubblica. Angelo Becciu, cardinal condamné par la justice du Saint-Siège pour fraude et détournement de fonds, revendique son droit de prendre part au conclave au motif qu’il a fait appel de cette décision. Une insistance qui en crispe certains au Vatican, notamment le cardinal Pietro Parolin, proche conseiller du pape François, qui présidera le conclave.
“Plus encore que lors de l’élection du pape François, en 2013, ce conclave se tiendra dans un contexte de fort clivage politique, de désinformation et de saturation des réseaux sociaux”, note The Washington Post, qui pense que ce vote est le “plus important de l’histoire de l’Église catholique, mais aussi le plus incertain depuis des décennies”.
Le quotidien de la capitale fédérale américaine énumère une liste de scénarios possibles lors du vote, scruté par le monde entier. Il note que celui-ci pourrait aboutir à “l’élection du premier pape italien depuis 1978 [Jean-Paul Iᵉʳ], du premier pape français depuis 1378 [Grégoire XI], du premier pape non blanc de l’époque moderne – possiblement originaire des Philippines ou du Congo – ou bien d’un ‘ecclésiastique de terrain’, qui exerce dans des zones de conflits politiques ou ethniques”.
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