Le président russe s’est dit prêt, dimanche 11 mai, à reprendre les discussions avec l’Ukraine le 15 mai à Istanbul, en Turquie. Moscou n’a en revanche pas répondu directement à la demande de cessez-le-feu des dirigeants Européens, réunis samedi à Kiev.
Moscou a-t-il “réagi à la pression de Merz, Macron, Starmer et Tusk ou s’agit-il simplement d’une tactique ?”, s’interroge Der Spiegel. Le président russe, Vladimir Poutine, a proposé dimanche 11 mai des négociations “directes” et “sans condition préalable” entre la Russie et l’Ukraine le 15 mai à Istanbul, juste après que Kiev et ses alliés européens ont adressé samedi un ultimatum au Kremlin pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, rapporte le site russe indépendant Meduza.
Le président russe n’a pas répondu directement à la proposition des Européens. Mais il leur a reproché de traiter la Russie “de manière grossière et à l’aide d’ultimatums”. Il a estimé que l’instauration d’une trêve devrait s’inscrire dans des discussions “directes” avec Kiev. C’est “un premier mouvement mais il n’est pas suffisant”, a réagi dimanche Emmanuel Macron.
Outre celle de Poutine, “les premières réactions” russes à la demande de cessez-le-feu des Européens “ont été attentistes, voire négatives”, remarque le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung. Bottant en touche, un porte-parole du Kremlin a “notamment déclaré que les dirigeants russes y réfléchiraient”, souligne le journal allemand.
“L’ancien président belliciste Dmitri Medvedev”, s’est, lui, montré beaucoup plus direct, note le Guardian. Il a accusé “Macron, Merz, Starmer et Tusk” de“proférer des menaces contre la Russie” et les a invités à se “mettre leurs plans de paix au c**”, rapporte le quotidien britannique qui y voit le “signe que la Russie pourrait ne pas être très réceptive” à l’ultimatum des Européens.
Pour Die Zeit, “il est très peu probable que le président russe change de position et accepte un cessez-le-feu total de 30 jours dans un avenir proche”. Et pourtant, note l’hebdomadaire allemand, “la rencontre des alliés à Kiev était plus que symbolique : cela faisait longtemps que les Européens ne s’étaient pas montrés aussi confiants, unis et énergiques”. “Ils ont parlé avec une telle détermination, ces cinq hommes qui comptent parmi les leaders du monde dit libre, qu’on aurait presque pu croire que la paix en Ukraine était désormais imminente”, souligne Die Zeit.
La Süddeutsche Zeitung salue, elle aussi, une “apparition diplomatique mémorable de l’Europe” à Kiev. L’un des moments forts a été l’appel du président Macron à la Maison-Blanche, note le quotidien bavarois.
Selon Politico Europe, le président français “a pris l’initiative d’appeler Trump sur son téléphone portable pour le mettre au courant, aux côtés des autres chefs d’État, des échanges en cours. Trump a décroché, bien qu’il ne fût pas encore 7 heures du matin à Washington, et a accepté de soutenir les exigences européennes, selon deux responsables informés de l’échange”.
Pour la Süddeutsche Zeitung, c’est le signe “d’une légère amélioration des relations entre l’Europe et les États-Unis. Alors que Trump a d’abord réprimandé ses alliés et humilié le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, les États-Unis, l’UE et l’Ukraine se sont, au moins ce week-end, montrés unis face à la Russie” même si cette situation peut “rapidement changer compte tenu de Trump et de ses caprices”.
10/05/2025
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