DÉCRYPTAGE - La diplomatie russe se montre inflexible sur son refus d’un cessez-le-feu en Ukraine qui figerait l’actuelle ligne de front.
Par Alain Barluet, correspondant à Moscou
La Russie ne démord pas de son refus d’un cessez-le-feu qui ferait de la ligne de front actuelle le préalable à d’éventuels pourparlers de paix. Mais, à Moscou, on maintient le flou sur la tenue d’un prochain sommet Trump-Poutine. Les autorités russes l’ont exposé, noir sur blanc, dans un document diplomatique non officiel. Un non-paper, dans le jargon des diplomates, transmis dimanche dernier à Washington. Y sont réitérées des exigences de longue date, notamment le contrôle total de la région du Donbass, que les forces russes occupent à soixante-quinze pour cent. Ce message sans ambiguïté répondait aux déclarations faites peu auparavant par Donald Trump. Celui-ci, tout en faisant pression sur l’Ukraine pour qu’elle renonce au Donbass, avait estimé qu’il était nécessaire que toute négociation parte de la situation actuelle sur la ligne de front, pour arrêter enfin « les massacres » en Ukraine.