Le président américain Donald Trump s’est félicité mercredi de l’accord de principe trouvé dans la nuit à Londres entre Washington et Pékin et qui devrait, assure-t-il, permettre la fourniture de terres rares aux États-Unis, louant une relation « excellente » entre les deux pays.
« Un accord avec la Chine a été trouvé, soumis à une approbation finale du président Xi et moi-même », a écrit sur son réseau social Truth le président américain, « les terres rares nécessaires seront fournies ».
« Le président Xi et moi-même allons travailler étroitement pour ouvrir la Chine au commerce américain. Ce sera une grande victoire pour nos deux pays », a-t-il assuré.
Les négociateurs américains et chinois ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi s’être accordés sur un « cadre général » pour lisser leurs différends commerciaux, laissant le soin à leurs présidents respectifs de le valider.
« Si la Chine respecte sa part de l’accord alors un grand et magnifique rééquilibrage des deux premières économies mondiales est possible », a assuré mercredi devant des élus le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent. « La Chine dispose d’une opportunité unique pour stabiliser son économie en passant d’un excès de production à plus de consommation », a-t-il poursuivi.
De son côté, He Lifeng, vice-premier ministre chinois et principal négociateur commercial de son pays avec les États-Unis, a appelé à « renforcer la coopération » bilatérale, a indiqué un média d’État chinois.
Les terres rares chinoises constituaient un enjeu clef des négociations dans la capitale britannique, les États-Unis souhaitant rétablir le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, actuellement jugé trop bas par la Maison-Blanche.
Ces matières premières sont cruciales pour les batteries électriques, les éoliennes ou encore les systèmes de défense (missiles, radars, satellites).
« Renforcer la coopération »
Pékin attend de son côté que Washington reconsidère certains contrôles aux exportations sur les produits américains, notamment technologiques, à destination de la Chine.
Le représentant chinois au Commerce international Li Chenggang, membre de l’équipe de négociateurs chinois à Londres, a affirmé mardi soir que les échanges avaient été « très professionnels, rationnels, approfondis et francs ».
Il a exprimé l’espoir que les progrès réalisés contribueraient à renforcer la confiance mutuelle.
Dans un communiqué publié mercredi par un média d’État, le vice-premier ministre chinois He Lifeng, qui dirigeait la délégation de son pays à Londres, a souligné la nécessité pour les deux pays d’élever encore leur niveau de collaboration.
« Les deux parties doivent désormais […] continuer à élargir leurs consensus, réduire les malentendus et renforcer la coopération », a déclaré M. He, cité par la télévision publique chinoise CCTV.
Les deux pays ont obtenu dans la capitale britannique « de nouvelles avancées dans la résolution des préoccupations économiques et commerciales de chacun », s’est félicitée la chaîne.
Exportations en souffrance
Le cycle de discussions de Londres visait à prolonger — et préserver — la trêve arrachée un mois plus tôt à Genève.
Courant jusqu’en août, celle-ci avait amené les deux premières puissances économiques à réduire substantiellement leurs droits de douane respectifs pour une durée de 90 jours.
Mais un nouvel accès de fièvre avait menacé à nouveau, après que Donald Trump eut accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé à Genève.
Puis l’Américain et son homologue chinois Xi Jinping se sont entretenus par téléphone la semaine dernière, un échange jugé positif par le locataire de la Maison-Blanche.
En Suisse, Washington avait accepté de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145 % à 30 %, en échange d’un mouvement similaire par Pékin de 125 % à 10 % sur les produits américains, pour 90 jours donc.
Au total, les droits de douane américains sur les produits chinois atteignent en moyenne 55 %, a affirmé mercredi Donald Trump, ce qui prend en compte les 30 % de l’accord de Genève et environ 25 % en moyenne de surtaxes appliquées à différents produits chinois avant le retour du républicain à la Maison-Blanche.
Les conséquences de la guerre commerciale sont déjà tangibles, avec une baisse de 12,7 % des exportations chinoises vers les États-Unis en mai par rapport à avril, selon les statistiques officielles de Pékin.
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