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Zelensky dit que le plan révisé pourrait conduire à des « accords plus profonds »

Source: Radio Canada
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky (Photo d'archives)  Photo : afp via getty images / OZAN KOSE
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky (Photo d'archives) Photo : afp via getty images / OZAN KOSE

Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, a estimé mardi dans son allocution quotidienne que « les principes d'un plan américain » révisé pour mettre fin à la guerre avec la Russie pourraient conduire à « des accords plus profonds », mais que « beaucoup dépend » désormais de Washington.

Je compte sur une coopération active continue avec la partie américaine et avec le président (Donald) Trump. Beaucoup dépend de l'Amérique, car la Russie accorde la plus grande attention à la force américaine, a-t-il ajouté, notant qu'il est particulièrement cynique que Moscou continue à frapper son pays pendant que des pourparlers de paix sont en cours.

Plus tôt dans la journée, le président Zelensky avait indiqué à ses alliés qu'il était prêt à aller de l'avant avec le plan américain, mais que celui-ci contenait encore des points sensibles dont il souhaite discuter avec son homologue américain, Donald Trump.

L'Ukraine dispose du cadre élaboré par nos équipes à Genève. Ce cadre est sur la table et nous sommes prêts à aller de l'avant ensemble, avec les États-Unis d'Amérique, avec l'engagement personnel du président Trump et avec l'Europe, a déclaré M. Zelensky aux dirigeants de la Coalition des volontaires.

Volodymyr Zelensky a également appelé les dirigeants européens à s'impliquer dans les négociations, car les décisions en matière de sécurité concernant l'Europe doivent inclure l'Europe.

Steve Witkoff lors d'une réunion du cabinet à la Maison-Blanche.
L'envoyé spécial de la Maison-Blanche, Steve Witkoff, le 26 août 2025. (Photo d'archives) Photo : Getty Images / MANDEL NGAN

Pour sa part, le président Donald Trump a annoncé mardi avoir chargé l'émissaire spécial américain Steve Witkoff de rencontrer le président Vladimir Poutine à Moscou.

Cette nouvelle mouture du plan de paix de l’administration de Donald Trump – négociée en l'absence de la Russie – donnerait entre autres le droit à l'Ukraine de conserver une armée de 800 000 soldats après la fin des combats. La version antérieure du document n'en permettait que 600 000, a souligné la source de l’AFP.

Le gouvernement ukrainien a accepté mardi les grandes lignes de la nouvelle proposition de paix qui lui était soumise par les négociateurs européens et américains réunis en Suisse depuis dimanche pour tenter de rallier Kiev à cet ultime effort de paix déposé la semaine dernière par Washington.

Des hommes discutent à une table.
Andriy Yermak (au centre), chef de cabinet du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au début des discussions de paix, dimanche, à Genève, en Suisse. Photo : AP / Martial Trezzini

À Washington, la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, a déclaré que d'immenses progrès ont été accomplis par les États-Unis dans ce dossier.

Mme Leavitt a ajouté que des discussions supplémentaires entre l'Ukraine, les États-Unis et la Russie seront nécessaires pour régler quelques détails sensibles, mais pas insurmontables.

Le président Donald Trump, pour sa part, a déclaré que les États-Unis étaient très proches de conclure un accord visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, reconnaissant au passage que ce n’est pas facile.

Je pense que nous sommes très proches d'un accord. Nous verrons bien.

Une citation deDonald Trump, président des États-Unis

Cette annonce de Washington survient au moment où le secrétaire américain à l'Armée, Dan Driscoll, se trouve à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, pour une rencontre officieuse avec des représentants militaires russes, mardi.

Les pourparlers se déroulent bien et nous restons optimistes, a déclaré un porte-parole de la délégation américaine cité par l'AFP.

Encore du pain sur la planche

Mais, souligne-t-on du côté ukrainien, certaines des questions les plus sensibles de ce cadre de paix doivent encore être abordées par les présidents russe et ukrainien.

Rappelons que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ne se sont jamais rencontrés depuis le début de l'invasion russe, en février 2022.

La façade d'un immeuble dévastée.
Les bombardements russes sur les zones résidentielles ukrainiennes sèment la destruction depuis bientôt quatre ans. Photo : AP / Vlad Kravchuk

Mardi, de nouvelles attaques meurtrières de missiles et de drones étaient rapportées autant en Ukraine qu'en Russie.

À Paris, le président français, Emmanuel Macron, a réagi positivement à cette avancée.

Il y a enfin une chance de réaliser de vrais progrès vers une bonne paix.

Une citation deEmmanuel Macron, président de la France

Mais la condition absolue pour une bonne paix, c'est une série de garanties de sécurité très robustes, et pas des garanties uniquement sur le papier, a prévenu le chef de l’État français.

Le premier ministre du Canada, Mark Carney, a quant à lui pris part à une réunion virtuelle de la Coalition des volontaires, organisée par la France et le Royaume-Uni, afin de discuter du plan de paix de l'administration Trump pour l'Ukraine.

Volonté américaine

C'est le président américain, Donald Trump, qui est à l'origine de cette nouvelle initiative de paix.

Il avait donné jusqu'au 27 novembre au président ukrainien Volodymyr Zelensky pour répondre à son plan (voire l'accepter), qui comprend notamment la cession de territoires ukrainiens à la Russie en échange de la paix.

À Genève, où des discussions d'urgence ont été ouvertes dimanche entre Ukrainiens, Américains et Européens, les participants ont déclaré qu'un futur accord de paix devrait respecter la souveraineté de l'Ukraine.

Le président américain a semblé se réjouir de l'issue des pourparlers, affirmant sur son réseau Truth Social que quelque chose de bon pourrait bien se produire.

Kiev espère maintenant organiser une visite du président Zelensky aux États-Unis dès que possible en novembre pour finaliser les étapes restantes et parvenir à un accord avec le président Trump, a déclaré sur X le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Roustem Oumerov, un négociateur clé pour la partie ukrainienne.

Encore loin d'une entente de paix, Moscou a menacé d'intensifier ses bombardements après avoir rejeté lundi une contre-proposition européenne au plan américain de Donald Trump pour mettre fin au conflit, un plan pourtant considéré comme largement favorable aux intérêts russes.

Avec les informations de CNN, Reuters et Agence France-Presse

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