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7 year oldPlus tôt dans la matinée, plusieurs fortes explosions ont été entendues dans le centre de la capitale Harare, à proximité de la résidence présidentielle. Des soldats ont également pris le contrôle du siège de la ZBC, le groupe de radio-télévision public du pays, donnant l'ordre aux employés, dont plusieurs ont été rudoyés, de quitter les lieux, ont dit des membres du personnel du diffuseur et des militants des droits de l'Homme.
Des blindés de l'armée contrôlent les accès au Parlement, au siège de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, ainsi qu'aux bureaux où le président Robert Mugabe réunit son gouvernement, a constaté un journaliste de l'AFP.
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"On a appris que trois ministres sont détenus, dont celui des Finances et celui de l'Éducation, rapporte Caroline Dumay, correspondate de France 24 en Afrique du Sud. Il s'agit de trois ministres très proches de Robert Mugabe." Le ministre des Finances, Ignatius Chombo, est un membre de premier plan de la "Génération 40 (G40)", une frange plus jeune de membres de la Zanu-PF, emmenée par la femme du président, Grace Mugabe, qui entend succéder à son mari.
"Le Zimbabwe et la Zanu n'appatienne ni à Mugabe ni à son épouse"
Les tensions politiques sont très vives dans le pays depuis la décision, la semaine dernière, du président Mugabe de révoquer son vice-président Emmerson Mnangagwa, longtemps pressenti comme son dauphin. Lundi, le chef d'état-major de l'armée, le général Constantino Chiwenga, avait adressé un avertissement sans précédent à la Zanu-PF, pour dénoncer cette éviction. Avertissement qui avait conduit le parti à accuser Constantino Chiwenga de "trahison".
De son côté, la formation d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a appelé à un retour pacifique à la démocratie constitutionnelle. Dans son communiqué, le parti fondé par Morgan Tsvangirai dit espérer que l'intervention militaire débouche sur "l'établissement d'un
État-nation stable, démocratique et progressiste".
En Afrique du Sud voisine, Jacob Zuma s'est prononcé contre tout changement de régime "inconstitutionnel" au Zimbabwe. "Très préoccupé", le chef de l'État sud-africain a exhorté les autorités et l'armée du pays à "résoudre amicalement l'impasse politique" actuelle. En tant que président de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), Jacob Zuma a annoncé qu'il dépêchait deux envoyés spéciaux à Harare.
L'Union européenne "préoccupée"
L'Union européenne s'est dit préoccupée par la situation au Zimbabwe et a appelé au "dialogue" en vue d'une "résolution pacifique", par la voix d'une porte-parole des services extérieurs de l'UE. "Nous appelons toutes les parties concernées à passer de la confrontation au dialogue avec pour objectif une résolution pacifique", a déclaré cette porte-parole, Catherine Ray.
Même son de cloche à Paris, où la porte-parole du ministère français des
Affaires étrangères a appelé au "respect des aspirations légitimes du peuple zimbabwéen". "Nous encourageons toutes les parties à rechercher une solution dans ce cadre et sans violences", a fait savoir le Quai d'Orsay.
L'ambassade de France a adressé, quant à elle, des consignes de sécurité aux ressortissants français résidant dans le pays ou de passage. Par mesure de précaution, l’école française a été fermée mercredi à Harare. Le gouvernement britannique a lui aussi recommandé à ses ressortissants présents à Harare de rester chez eux jusqu'à ce que la situation politique se clarifie. L'ambassadeur des États-Unis au Zimbabwe avait pour sa part ordonné à tous les employés de l'ambassade de rester chez eux ce mercredi en raison des "incertitudes politiques en cours".
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