Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a ordonné une attaque, dimanche 23 novembre, contre le "chef d'état-major" du Hezbollah au Liban, a indiqué son bureau, après que l'armée israélienne a annoncé avoir visé un haut cadre du mouvement pro-iranien à Beyrouth.
Cette frappe a fait au moins un mort et 21 blessés, a annoncé le ministère libanais de la Santé dans un premier bilan.
"Il y a peu de temps, l'armée israélienne a attaqué le chef d'état-major du Hezbollah au cœur de Beyrouth, qui a dirigé le renforcement et l'armement de l'organisation terroriste", indique le bureau dans un communiqué. Benjamin Netanyahu "a ordonné l'attaque sur recommandation du ministre de la Défense et du chef d'état-major", ajoute-il.
Peu avant, l'armée israélienne avait déclaré avoir mené "une frappe précise visant un terroriste clé du Hezbollah à Beyrouth", ajoutant que de plus amples détails suivraient.
La frappe a touché les troisième et quatrième étages d'un immeuble de neuf étages, autour duquel des ambulances se sont rassemblées tandis que des secouristes inspectaient les appartements, a constaté sur place un journaliste de l'AFP.
L'agence de presse officielle libanaise a rapporté "des blessés et des dégâts importants" dans cette zone densément peuplée.
Première frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth depuis le 5 juin
Il s'agit de la première frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, depuis le 5 juin, et la cinquième depuis le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste entré en vigueur fin novembre 2024.
Plus tôt dans la matinée, Benjamin Netanyahu avait prévenu que son pays ferait "tout ce qui est nécessaire" pour empêcher un renforcement du Hezbollah au Liban et du Hamas dans la bande de Gaza. "Nous continuons à frapper le terrorisme sur plusieurs fronts", a-t-il déclaré lors d'une réunion de son cabinet.
Israël a récemment intensifié ses frappes dans le sud du Liban, disant viser le groupe soutenu par l'Iran, qu'il accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu.
Les autorités libanaises accusent pour leur part régulièrement Israël de violer le cessez-le-feu en poursuivant ses frappes sur leur territoire et en continuant d'occuper cinq points stratégiques du sud du territoire libanais.
Avec AFP