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1 year oldLe président démocrate Joe Biden a réclamé une enveloppe de plus de 105 milliards de dollars au Congrès américain, qui comprend de l’aide militaire pour l’Ukraine et Israël. Mais de nombreux républicains, qui jugent que Washington a déjà beaucoup donné à Kyiv, s’opposent au fait de lier les deux.
« Poutine cherche vraiment à tirer profit de l’attaque du Hamas contre Israël dans l’espoir qu’elle nous distraira […] et qu’elle amènera les États-Unis à retirer leurs ressources » à l’Ukraine, a affirmé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken devant une commission du Sénat.
Pendant la même audition, consacrée à l’aide à l’Ukraine et à Israël, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a déclaré que Vladimir Poutine réussirait sa tentative de conquérir du territoire ukrainien par la force si les États-Unis cessaient de soutenir Kyiv.
« Je peux vous garantir que sans notre soutien, Poutine sera victorieux », a-t-il dit. « Si on leur coupe l’herbe sous le pied maintenant, Poutine n’en deviendra que plus fort et il réussira à faire ce qu’il veut : prendre possession du territoire souverain de son voisin », a-t-il ajouté.
Washington est le fournisseur le plus important d’aide militaire à l’Ukraine, ayant engagé des dizaines de milliards de dollars depuis l’invasion russe en février 2022.
Mais la promesse de Joe Biden de continuer à appuyer financièrement l’Ukraine est mise en péril par l’opposition de l’aile droite des républicains.
M. Blinken a affirmé que tout arrêt dans l’aide américaine à l’Ukraine risquait d’encourager d’autres pays à faire de même.
« Le message que cela enverrait […] à chacun de ces pays est que les États-Unis sont en train d’abandonner le navire, alors pourquoi ne ferions-nous pas la même chose », a-t-il dit.
M. Austin a de son côté souligné que l’aide supplémentaire ne faisait pas que « répondre aux défis urgents d’aujourd’hui », mais qu’elle représentait également un investissement dans l’industrie américaine de la défense.
Le secrétaire d’État américain a également affirmé lors de l’audition que l’Autorité palestinienne devrait reprendre le contrôle de la bande de Gaza au Hamas, et que de tierces parties internationales pourraient peut-être jouer un rôle lors d’une période intérimaire.
« À un moment donné, ce qui aurait le plus de sens ce serait qu’une Autorité palestinienne efficace et revigorée ait la responsabilité de la gouvernance et, à terme, de la sécurité de Gaza », a-t-il déclaré.
L’audition a été plusieurs fois interrompue par des manifestants exigeant de « sauver les enfants de Gaza », qui ont d’abord silencieusement levé leurs mains couvertes de peinture rouge pour symboliser le sang versé dans le territoire palestinien.
PHOTO SAUL LOEB, AGENCE FRANCE-PRESSE
Puis toutes les quelques minutes, un se levait pour crier « Cessez-le-feu maintenant ».
« Les Palestiniens ne sont pas des animaux », a crié une manifestante. « Honte à vous tous », a lancé une autre.
Des « combats féroces » au sol avec le Hamas se déroulent dans la bande de Gaza, a affirmé mardi l’armée israélienne, qui avance lentement au milieu des ruines du territoire palestinien, où la situation humanitaire « désastreuse » selon l’ONU ne cesse d’empirer.
Plus de 8525 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués depuis le début des bombardements incessants menés par l’armée israélienne sur la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont infiltré le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, menant une attaque sanglante contre des civils d’une ampleur et d’une violence jamais vues depuis la création d’Israël en 1948.
En représailles, Israël a déclaré une guerre pour « anéantir » le Hamas.
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