La Maison-Blanche a publié vendredi une nouvelle doctrine offensive vis-à-vis du Vieux Continent, présenté comme un territoire en «déclin civilisationnel». Menacés d’ingérence, les Européens entendent avant tout préserver l’alliance transatlantique.
Par Adrien Bez
La nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine sera-t-elle l’éléphant dans la pièce ce lundi 8 décembre à Londres ? Keir Starmer, Emmanuel Macron et Friedrich Merz pourront difficilement se passer d’évoquer le sujet dans la capitale britannique, où ils se retrouvent pour recevoir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Publié vendredi par la Maison-Blanche, le document d’une trentaine de pages s’en prend en effet vivement aux Européens, dans la continuité du discours offensif prononcé à Munich en février par JD Vance.
L’administration Trump fustige les instances européennes qui «sapent la liberté politique et la souveraineté», mais aussi les «politiques migratoires», la «réglementation étouffante», la «censure de la liberté d’expression» ou encore la «perte des identités nationales». Le Vieux Continent y est clairement présenté comme un territoire en perdition, confronté à la perspective de «déclin civilisationnel» . Une menace suffisamment grande pour justifier une ingérence…