Devant l’échec de sa militarisation de la guerre contre les gangs, le jeune chef d’État persiste et signe en promettant la grâce présidentielle aux policiers et aux militaires et en s’affichant aux côtés du fondateur du groupe de mercenaires Blackwater.
À moins d’un mois du second tour de l’élection présidentielle en Équateur, Daniel Noboa n’a plus de temps à prendre. Alors qu’il pensait pouvoir éviter le ballottage, le jeune président de la République, libéral, a finalement été rattrapé par l’échec de sa politique sécuritaire. Il devra affronter la candidate socialiste Luisa González le 13 avril.
Au lieu d’apaiser cette nation de 18,2 millions d’habitants, la militarisation de la guerre contre les gangs de trafiquants de drogue a provoqué une escalade de la violence liée à l’éclatement de ces organisations criminelles. Une violence qui a culminé le 6 mars avec le massacre de 22 personnes dans le quartier de Nueva Prosperina, au nord-ouest de Guayaquil, la plus grande ville du pays, en lien avec la lutte intestine que se livrent deux factions du gang des Tiguerones.
Le quotidien El Universo résume ainsi la situation, dans cette ville portuaire d’où s’exporte une partie de la cocaïne provenant de la Colombie et du Pérou :
Ceux qui disposent de plus de ressources se terrent dans leurs quartiers résidentiels fermés et leurs maisons équipées de clôtures électriques, d’où ils suivent les nouvelles d’un pays qui n’est plus le leur. Alors que les plus pauvres ne peuvent que prier pour ...() La suite est réservée aux abonnés…
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