Les algorithmes des IA génératives risquent d’amplifier les stéréotypes et discriminations qui existent dans notre société.
« Si vous demandez à une IA générative de représenter une personne d’un certain métier sans préciser s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, vous aurez toujours « un » médecin, « une » infirmière, « un » PDG et « une » secrétaire », avait déploré il y a encore quelques mois Stéphane Piednoir, président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques au Sénat.
C’est un des écueils du déploiement de l’IA : le risque qu’elle creuse encore un peu plus les inégalités entre les hommes et les femmes. Pourquoi ? Seuls 12 % des chercheurs sur l’IA dans le monde sont des femmes. Et 88 % des algorithmes des IA génératives sont, à ce jour, créés par des hommes. Or, l’écart entre ce qu’un algorithme dit et la réalité est souvent dû aux données qui sont utilisées pour apprendre à l’IA, à la façon dont elle a été entraînée. Et si dans cet apprentissage existent des stéréotypes et des biais, même inconscients, ces derniers seront reproduits voire amplifiés dans les réponses que donnera l’IA.
09/11/2023