Vu de Suisse. Donald Trump a au moins le mérite de remettre la diplomatie au centre du jeu

Encore une journée placée sous le signe des superlatifs. Donald Trump – à la fois Monsieur Loyal, clown et acrobate – a annoncé sur Truth Social que jamais auparavant la Maison-Blanche n’avait accueilli autant de dirigeants européens à la fois. En plus du président ukrainien [Volodymyr Zelensky], le sommet a rassemblé cinq autres chefs de gouvernement ou chefs d’État, le secrétaire général de l’Otan [Mark Rutte] et la présidente de la Commission européenne [Ursula von der Leyen], tous venus exprès à Washington pour discuter avec Trump d’une possible paix en Ukraine.

Était-ce une démonstration de force, d’un soutien inconditionnel à l’Ukraine ? Le sommet a plutôt respiré la méfiance et le désespoir, personne ne semblant vouloir laisser Trump et Zelensky seuls dans une même pièce.

À Anchorage [en Alaska], quelques jours plus tôt, Trump a déroulé le tapis rouge à Poutine, qu’il a applaudi comme un grand sportif ayant réalisé un exploit. À Washington, Trump n’a fait que brièvement passer sa main sur l’épaule de Zelensky, avant de le complimenter sur sa tenue – à mi-chemin entre le costume et l’uniforme.

La rencontre était déjà plus amicale que lors de son dernier passage par le Bureau ovale [moment où il avait été publiquement humilié]. Le président américain a ensuite couvert de ... () Cet article est réservé aux abonnés.