Politique. La cour d'appel de Paris a ordonné lundi la remise en liberté de Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis vingt jours à la suite de sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle.
Par R.D. et L.L. avec AFP
La demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis vingt jours à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle, a été acceptée par la cour d'appel de Paris ce lundi 10 novembre. L'ancien président de la République est placé sous contrôle judiciaire et a interdiction d'entrer en contact avec le garde des Sceaux, Gérald Darmanin. Il lui est également interdit de sortir du territoire national.
Nicolas Sarkozy devrait sortir de prison dans la journée, et attendra libre son procès en appel, qui devrait commencer en mars.
Le parquet général avait requis cette remise en liberté lors de l'examen de la demande de l'ex-président, dans la matinée. "Les risques de concertation frauduleuse, de pression sur les témoins fondent des réquisitions sous fins de placement sous contrôle judiciaire", avait déclaré l'avocat général Damien Brunet.
La prison, "c'est dur"
La prison, "c'est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c'est éreintant", a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a suivi le visage fermé les débats en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l'histoire d'un ancien président de la République en prison, en veste bleu foncé, pull et chemise. "Je me bats pour que la vérité triomphe", a encore dit, au cours d'une audience d'une cinquantaine de minutes, l'ancien dirigeant qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, prononcée le 25 septembre.
L'incarcération de Nicolas Sarkozy, un peu moins d'un mois après sa condamnation, est une détention inédite pour un ex-président de la République, qui a suscité de vifs débats. Il s'agit aussi d'une première dans l'Union européenne, où aucun ancien chef d'Etat n'a connu l'emprisonnement.