
Le plus grand musée du monde a été le théâtre d'un spectaculaire cambriolage dimanche. Les voleurs sont repartis avec huit pièces sur les neuf dans leur mire.
Pour le président du Centre européen sur la sécurité et le renseignement stratégique, basé à Bruxelles, Claude Moniquet, il s'agit de professionnels, sans équivoque.
En entrevue à l'émission Midi info, il a détaillé ses impressions sur l'effraction, commise par une équipe très expérimentée composée de gens qui appartiennent au crime organisé.
Les autorités françaises poursuivent d'ailleurs leur enquête et tentent toujours de retrouver les malfaiteurs.
Pour une telle opération qui n'aura duré que 8 minutes, dont moins de 4 minutes à l'intérieur du musée, M. Moniquet croit qu'une autre équipe a effectué une mission de repérage avant le cambriolage. De plus, ils auraient probablement obtenu des renseignements intérieurs pour déterminer quelles œuvres seraient ciblées dans la galerie qui entrepose aussi des imitations, d'après le spécialiste en renseignement.
Ce même informateur aurait aussi influencé le modus operandi en détaillant les politiques de sécurité du Musée du Louvre. Les cambrioleurs auraient délibérément choisi de braquer le musée en plein jour, car le personnel de garde a l'obligation d'assurer la sécurité des visiteurs sans réellement pouvoir affronter les voleurs.
Plusieurs motifs possibles
Pour Claude Moniquet, quatre scénarios s'imposent pour expliquer ce qui aurait poussé les malfaiteurs à effectuer un tel braquage.
Bien que le président français Emmanuel Macron ait affirmé sur son compte X : Nous retrouverons les œuvres, le spécialiste en renseignements est moins optimiste. En effet, selon ce dernier, pas plus que 15 % des pièces d'art volées sont retrouvées par les forces de l'ordre.
L'attrait pour ce genre de crime est grand puisqu'il comporte très peu de risques mais rapporte des sommes d'argent importantes. Il s'agirait, d'après L'UNESCO, de la troisième industrie du crime organisé la plus rentable après le trafic de drogues et d'armes.