Rétif à l’immigration, l’Archipel voit la population d’étrangers augmenter rapidement. La tendance nourrit un sentiment d’insécurité abondamment véhiculé sur les réseaux sociaux et repris par des élus qui profitent du moindre fait divers pour attiser la peur et le rejet de l’autre.
Debout sur son petit camion électoral orné du slogan « Nihonjin First » (« les Japonais en premier »), le président du petit parti d’extrême droite Yamato débite son discours sécuritaire et anti-immigrés. Sous le regard de nombreux policiers, 200 personnes, surtout des jeunes et des femmes, ont bravé la moiteur de ce soir de septembre pour l’écouter devant la gare de Warabi, à Kawaguchi.
La ville, située au nord de Tokyo, catalyse les discours hostiles aux étrangers, de plus en plus virulents dans un Japon historiquement rétif à l’immigration, attaché à sa sécurité et à la préservation de sa culture, inquiet au point d’avoir porté au Parlement des partis ouvertement xénophobes et incité le gouvernement à durcir le contrôle de l’immigration.
Aux côtés de M. Kawai, Chikako Fujiwara, élue de Chiba (à l’est de Tokyo), s’en prend à la quinzaine de militants antiracistes présents pour montrer leur hostilité au rassemblement. « Ici, c’est le Japon. En soutenant les immigrés, vous faites de la discrimination des Japonais », lance-t-elle à une jeune femme qui l’appelle à « arrêter de prétendre que [son] racisme est du patriotisme ». Puis elle s’attaque aux étrangers qui « abusent [de l’équivalent] du RMI, réservé aux ...() La suite est réservée à nos abonnés.Déjà abonné ? Se connecter