Le Hamas a annoncé vendredi avoir répondu positivement à une nouvelle proposition de cessez-le-feu de 60 jours à Gaza et qu’il était prêt à entamer “immédiatement” des négociations sur sa mise en œuvre.
“Un cessez-le-feu à Gaza se rapproche”, veut croire El País, après que le Hamas a déclaré vendredi avoir accueilli favorablement “le plan du président américain Donald Trump”, qui propose “une période de soixante jours sans hostilités pour libérer les otages et progresser vers la fin de la guerre”.
Après avoir procédé à des consultations en interne et avec d’autres groupes palestiniens, le Hamas a annoncé avoir donné une “réponse positive” aux médiateurs égyptiens et qataris, et s’est dit “prêt à engager immédiatement et sérieusement un cycle de négociations sur le mécanisme de mise en œuvre” du plan.
Donald Trump avait assuré le 1er juillet qu’Israël avait accepté les termes de l’accord et avait exhorté le Hamas à faire de même. Tous les regards étaient depuis tournés vers le groupe armé.
Le Jihad islamique “soutient” les négociations
D’après CNN, le plan prévoit notamment “la libération de dix otages vivants” et la remise de “dix-huit” dépouilles d’otages décédés en captivité – sachant que quarante-neuf personnes sont encore détenues par le Hamas à Gaza, dont vingt-sept ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
“Le premier jour du cessez-le-feu, le Hamas libérerait huit otages vivants en échange d’un nombre indéterminé de prisonniers et de détenus palestiniens”, ajoute la chaîne américaine. “Après cet échange, Israël se retirerait de certaines parties du nord de Gaza et les deux parties entameraient des négociations en vue d’un cessez-le-feu permanent”.
Le mouvement palestinien Jihad islamique, allié du Hamas, a déclaré pour sa part “soutenir” les négociations sur une trêve à Gaza, exigeant cependant des “garanties” sur le fait que “le processus mènera à un cessez-le-feu permanent”, rapporte The Times of Israel.
“On ignore pour l’instant si le Hamas exige des modifications significatives à la proposition et si les divergences pourraient être facilement comblées ou créer de nouveaux obstacles à un accord”, note le New York Times. “Les deux parties ont déjà été proches de parvenir à de tels accords, avant de les voir échouer à la dernière minute”, avertit le quotidien américain.
Selon la BBC, qui a parlé à un haut responsable palestinien, le Hamas a accepté “le cadre général, mais a demandé plusieurs amendements clés, notamment une garantie américaine selon laquelle les hostilités ne reprendraient pas si les négociations sur une fin définitive à la guerre qui dure depuis vingt mois échouaient”.
“Israël et les États-Unis n’ont pas immédiatement réagi” mais “ils se sont montrés jusqu’à présent réticents à accepter des demandes similaires”, souligne le diffuseur britannique.
Mais selon une version du projet d’accord obtenue par Ha’Aretz, Donald Trump – à qui sera accordé le privilège d’annoncer l’éventuelle trêve – s’est “engagé à ce que les négociations se poursuivent jusqu’à un accord final, et garantira l’engagement d’Israël à respecter le cessez-le-feu”.
“Pression” de Donald Trump
Si rien n’est acquis – Israël étudie à présent la réponse du Hamas – L’Orient-Le Jour juge néanmoins que depuis ce 4 juillet, le cessez-le-feu à Gaza “n’est plus un mirage” et que “les tractations à l’œuvre pour une cessation des hostilités sont les plus sérieuses jamais observées”.
Le quotidien libanais estime que “le contexte actuel” pourrait favoriser la conclusion de la trêve, notamment le fait que le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, “revigoré sur le plan domestique par la campagne militaire menée contre l’Iran”, pourrait se sentir “moins lésé qu’à l’ordinaire par la menace de démission de ses partenaires extrémistes de coalition, partisans d’une ligne dure à Gaza”.
Sans oublier “la pression exercée par Donald Trump sur les deux belligérants”, ajoute le titre, qui rappelle que l’annonce du Hamas intervient juste avant la visite de M. Nétanyahou à Washington, prévue lundi.
Courrier international
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