Israel & Palestine

Les derniers otages vivants de retour en Israël, Ramallah accueille des cars de Palestiniens libérés

Source: France 24::
Octobre 13, 2025 at 06:56
Deux otages israéliens, les jumeaux Gali et Ziv Berman, après leur libération, à Réïm, en Israël, le 13 octobre 2025. © Armée israélienne via Reuters
Deux otages israéliens, les jumeaux Gali et Ziv Berman, après leur libération, à Réïm, en Israël, le 13 octobre 2025. © Armée israélienne via Reuters

Le Hamas a libéré lundi les derniers otages israéliens encore en vie retenus dans la bande de Gaza. Une foule en liesse et en pleurs a par ailleurs accueilli à Ramallah l'arrivée de cars transportant des Palestiniens tout juste relâchés par les autorités israéliennes.


 

Attendues par Israël tout entier, les libérations des derniers otages vivants ont été accueillies, lundi 13 octobre, par des scènes de joie sur la "place des Otages" à Tel-Aviv, où s'étaient massées des milliers de personnes.

Quelques heures après, une foule en liesse et en pleurs a accueilli à Ramallah des cars transportant des Palestiniens tout juste libérés par Israël. Des centaines de personnes ont acclamé les détenus relâchés en vertu de l'accord trouvé sous l'égide des États-Unis, qui prévoit la libération par Israël, en échange des otages, de 250 personnes "détenues pour des raisons de sécurité" – dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens – et de 1 700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.

"On attendait ce moment mais il reste de la tristesse pour ceux qui ne rentrent pas et pour les presque 2 000 morts de la guerre, deux ans de folie qui se terminent... Mais c'est une belle journée, celle qu'on attend depuis deux ans", a témoigné à l'AFP Ronny Edry, un enseignant de 54 ans.

De premiers otages avaient été libérés, sur un total de 251 enlevés, lors de précédentes trêves.

Lundi matin, un premier groupe de sept otages a été remis au Comité International de la Croix-Rouge, puis un autre de 13. Tous devaient ensuite regagner Israël.

Sur la place des Otages, des dizaines de personnes avaient commencé à se masser avant le lever du jour autour d'un écran, pour suivre en direct les premières libérations.

 

Les Israéliens font éclater leur joie avant la libération imminente des otages encore retenus à Gaza, sur la 'place des Otages', à Tel Aviv, le 13 octobre 2025.
Les Israéliens font éclater leur joie avant la libération imminente des otages encore retenus à Gaza, sur la "place des Otages", à Tel Aviv, le 13 octobre 2025. © Ahmad Gharabli, AFP
 

Certains avaient le visage grave, d'autres souriaient, beaucoup s'étreignaient alors que résonnait la chanson Habayta ("à la maison", en hébreu), en boucle dans les haut-parleurs.

"Bon retour à la maison", a déclaré le ministère des Affaires étrangères israélien.

Pour le président français Emmanuel Macron, "la paix devient possible pour Israël, pour Gaza et la région".

"La guerre est terminée"

 

Des véhicules du CICR à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 octobre 2025.
Des véhicules du CICR à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 octobre 2025. © Omar al-Qattaa, AFP
 

Selon l'armée israélienne, les dépouilles des derniers otages pourraient ne pas être toutes rendues lundi. La porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'un "organisme international", prévu dans le cadre du plan américain, devrait aider à les localiser.

 

Véhicules militaires israéliens devant la prison d'Ofer, en Cisjordanie occupée, avant la libération de prisonniers palestiniens, le 13 octobre 2025.
Véhicules militaires israéliens devant la prison d'Ofer, en Cisjordanie occupée, avant la libération de prisonniers palestiniens, le 13 octobre 2025. © Hazem Bader, AFP
 

Le président américain est arrivé lundi matin en Israël pour une visite éclair, avant de gagner l'Égypte dans l'après-midi pour un sommet international consacré à l'avenir de la bande de Gaza. Après avoir rencontré Benjamin Netanyahu, Donald Trump s'est s'exprimé devant le Parlement israélien où il a reçu une longue ovation.

Lundi après-midi, Donald Trump se rendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, pour y coprésider avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi un sommet sur Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

 

Un panneau annonce le sommet de la paix du 13 octobre 2025 à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Un panneau annonce le sommet de la paix du 13 octobre 2025 à Charm el-Cheikh, en Égypte. © Khaled Desouki, AFP
 

Les pays médiateurs de l'accord de cessez-le-feu à Gaza doivent y signer un document garantissant son application, a indiqué une source diplomatique selon qui ces pays seront "les États-Unis, l'Égypte, le Qatar et probablement la Turquie".

Aucun responsable israélien ne fera le voyage, pas plus que le Hamas. "Le Premier ministre Netanyahu a été invité par le président américain Donald Trump à participer aujourd'hui à une conférence en Égypte", indique le Bureau du Premier ministre dans un communiqué. Il "a remercié" M. Trump pour l'invitation mais a déclaré qu'il ne pourrait pas y assister en raison de la coïncidence avec le début de la fête" juive de Simchat Torah ("Joie de la Torah") commençant lundi à la tombée de la nuit, ajoute le communiqué.

Des camions en attente

Dans la bande de Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens déplacés par la guerre ont regagné depuis le début du cessez-le-feu le nord du territoire, transformé en champ de ruines.

 

Des Palestiniens se précipitent sur un camion d'aide humanitaire à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 octobre 2025.
Des Palestiniens se précipitent sur un camion d'aide humanitaire à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 octobre 2025. © Omar al-Qattaa, AFP
 

 

Des camions chargés d'aide ont commencé à entrer à Gaza par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d'Israël. D'autres attendaient à Rafah, le point de passage voisin, sur la frontière entre Gaza et l'Egypte. Certains chargements auraient déjà été pillés, selon plusieurs témoignages d'habitants.

"Nous ne voulons pas vivre dans une jungle, nous exigeons que l'aide soit sécurisée et distribuée avec respect pour les gens," a déclaré à l'AFP Mohammed Za'rab, un jeune homme devant des cartons au sol le long d'une route.

Depuis lors, plus de 67 806 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne de représailles israélienne, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l'ONU.

Avec AFP

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