Les deux pays ont annoncé ce samedi 10 mai la mise en place d’un cessez-le-feu avec effet immédiat, après plusieurs jours d’escalade. Les journaux nationaux et internationaux saluent les efforts diplomatiques ayant permis la mise en place de cette trêve “totale”.
La presse pakistanaise comme indienne l’affirme : l’Inde et le Pakistan ont accepté la mise en place d’un cessez-le-feu, après une escalade des tensions dans la nuit du 9 au 10 mai. De nouvelles discussions entre les deux pays devraient avoir lieu le 12 mai.
La décision “a été prise grâce à des contacts directs entre les deux pays”, affirme l’agence indienne Press Trust of India, qui cite des sources gouvernementales. Mais d’après le média pakistanais Geo News, plusieurs dizaines de pays - dont la Turquie et l’Arabie saoudite - ont été impliqués sur le plan diplomatique.
Sur son réseau Truth Social, le président américain Donald Trump a de son côté assuré que l’arrêt des frappes avait été possible “grâce à l’intervention des États-Unis”, assure le journal indien The Economic Times. Ce samedi 10 mai, le chef de la diplomatie américaine Marc Rubio avait proposé son aide pour la mise en place de pourparlers.
Le rôle des États-Unis
La veille, The New York Times affirmait que l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe ayant “des liens de proximité et de l’influence à la fois avec l’Inde et le Pakistan” avaient envoyé des diplomates dans la région, “au moment où les États-Unis restaient en retrait”. Washington “a joué un rôle majeur [dans la résolution] des crises précédentes” entre les deux pays, rappelait le titre new-yorkais. Notamment en 1999 et en 2019. Mais l’administration Trump avait au départ montré peu d’empressement à s’impliquer sur le plan diplomatique.
Interrogé par la chaîne conservatrice Fox News, le vice-président J.D. Vance avait notamment déclaré le 9 mai que le conflit “ne regarde fondamentalement pas” les Américains et que les États-Unis ne pouvaient qu’“appeler ces gens à un peu de désescalade”. Interviewés par le média américain NPR, plusieurs experts avaient critiqué cette position. “Cela pourrait enhardir les deux parties”, avait notamment assuré le spécialiste de l’Inde, Praveen Donthi. Car d’après la journaliste pakistanaise Arifa Noor, l’Inde comme le Pakistan ont longtemps compté sur les Américains pour “intervenir et empêcher les deux pays de sombrer”.
“Diplomatie WhatsApp”
Selon le journal indien The Hindustan Times, une “vague de contacts diplomatiques” a finalement été lancée pour résoudre le conflit, qui s’était enflammé après l’assassinat de 26 civils le 22 avril dans la ville touristique de Pahalgam, dans le Cachemire indien. D’après le titre pakistanais Dawn, le ministre des Affaires étrangères du Pakistan, Ishaq Dar, a même parlé de “diplomatie WhatsApp” pour évoquer les efforts des puissances étrangères en faveur de l’apaisement.
“Il faudra attendre pour savoir combien de temps la trêve durera et quelles en seront les conséquences”, précise néanmoins le média panarabe Al-Jazeera.Plusieurs points cruciaux doivent encore être abordés, comme la suspension par l’Inde de l’accord de partage des eaux du fleuve Indus avec le Pakistan. Dans l’intervalle, “il semblerait que la situation observée ces dernières 48 heures - à savoir des bombardements intenses à la frontière, ainsi que l’utilisation d’armes lourdes, de jets et de drones - va s’atténuer”.
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