Malgré la bonne entente apparente entre Mark Carney et Donald Trump dans le bureau ovale à la Maison-Blanche, mardi, ne nous leurrons pas : le président des États-Unis ne fera pas de cadeau au Canada. Encore une fois, il faudra accepter de faire des concessions pour acheter la paix avec les Américains. Ceux qui entretiennent l’espoir d’une négociation de bonne foi, qui résulterait en une entente gagnant-gagnant, seront déçus.
Mark Carney est reparti de Washington les mains vides. Il est revenu bredouille, comme l'a dit le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, à la Chambre des communes mercredi. Toutefois, selon la professeure Geneviève Dufour, de l’Université d’Ottawa, le premier ministre est rentré au pays avec l’espoir que M. Trump va essayer de négocier avec nous des accords sectoriels, des accords parallèles à [...] l’ACEUM. Pour moi, ce n’est pas une mauvaise nouvelle.
En fait, ce qui est le plus positif, nous a dit Geneviève Dufour, c’est qu’en négociant des ententes bilatérales spécifiques, il sera plus simple d’en sortir, si c’est nécessaire, une fois que Donald Trump aura quitté la Maison-Blanche. Cette vision fonctionne dans la mesure où, après le départ du président, son successeur voudrait voir les choses revenir comme elles étaient auparavant!