Réouverture de Notre-Dame de Paris : Emmanuel Macron célébrera un « succès français » lors d’un discours le 7 décembre

Ce sera sa septième et dernière visite de chantier. Le 29 novembre au matin, Emmanuel Macron déambulera dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Autour de lui, une grande partie des « compagnons » qui sont intervenus sur le site ainsi que certains grands donateurs. « Un moment fort et émouvant », prédit l’Élysée. En plus petit comité, le chef de l’État accédera à la charpente et découvrira les chapelles restaurées. « La pierre a été entièrement nettoyée. On n’a jamais vu Notre-Dame dans cet éclat-là, surtout avec les jeux de lumière inédits », s’enthousiasme l’Élysée.

Cinq ans et huit mois plus tard après l’incendie de la cathédrale, Emmanuel Macron veut apparaître en première ligne dans l’aboutissement de ce chantier qu’il a voulu rapide. Alors que certaines voix jugeaient le délai fixé trop ambitieux, il souhaite en faire un « succès français ». Après la dernière visite de chantier, le président consacrera son week-end du 7 au 8 décembre aux cérémonies de réouverture.

D’abord le samedi 7. L’Élysée réfléchit à reproduire le dispositif des Jeux olympiques avec un départ groupé des invités internationaux du Palais de l’Élysée en direction du Parvis de Notre-Dame. « Ce n’est pas encore calé », précise-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Arrivé sur le Parvis, le chef de l’État sera accueilli par les autorités religieuses et les équipes municipales et tiendra un court discours axé sur la transmission afin de remercier tous les acteurs de cette spectaculaire restauration et saluer le « peuple de bâtisseurs ».

Une allocution devant la cathédrale et non à l’intérieur pour respecter la séparation de l’Église et de l’État… et éviter les polémiques. « Ce sera un temps républicain et laïque avant un temps religieux puis musical dans Notre-Dame », annonce l’Élysée.

Mais le lendemain, Emmanuel Macron assistera aussi à la première messe dans la cathédrale rénovée. « Il n’est pas interdit au président de la République de se rendre à un office religieux. Tous ses prédécesseurs l’ont fait, que ce soit à titre personnel ou comme chef de l’État », précise son entourage, pour anticiper les critiques qui pourraient lui être faites.

Unité, communion, fierté : voilà les valeurs que le président de la République veut véhiculer à travers cette réouverture historique d’un monument mondial connu. Au plus bas dans les sondages, après la dissolution de l’Assemblée nationale qui est restée incomprise jusque dans sa famille politique, Emmanuel Macron entend renouer le lien avec les Français à cette occasion. La semaine du 9 décembre, le grand public pourra découvrir la cathédrale… et, espère l’Élysée, créditer le président d’avoir tenu sa promesse.