Certains peuvent affronter les températures hivernales vêtus d’un simple pull quand d’autres multiplient les couches. Des différences qui s’expliquent par plusieurs facteurs.
Face au froid, nous ne sommes pas tous égaux. La chute des températures observées en cette fin de semaine est là pour nous le rappeler. Alors que certains, vêtus d’un simple pull, insistent pour ouvrir les fenêtres, d’autres plus frileux souhaiteraient plutôt augmenter la température du chauffage. D’où viennent ces différences ?
De nombreux processus biologiques interviennent lorsqu’il fait froid pour maintenir la température du corps à une température proche de 37°C. Ce mécanisme de thermorégulation, contrôlé par une région du cerveau, comprend la vasoconstriction, phénomène lors duquel les vaisseaux sanguins se contractent pour limiter le flux sanguin vers les extrémités et préserver les organes vitaux, ou encore les frissons, qui produisent de la chaleur.
Une part de génétique
La génétique n’est pas étrangère à la tolérance au froid. Elle influence notamment le métabolisme, soit la façon dont l’organisme produit de l’énergie, sa capacité de vasoconstriction ou encore l’utilisation du tissu adipeux, un type de graisse qui permet de produire davantage de chaleur.
En 2021, une équipe de chercheurs a aussi montré dans The American Journal of Human Genetics que les personnes les plus résistantes au froid étaient celles qui avaient des fibres musculaires à contraction plus lente, leur permettant d’économiser de l’énergie. Ils l’ont associé à l’absence de la protéine alpha acitine 3, elle-même héritée d’une même mutation génétique. Une aide précieuse pour économiser de l’énergie par temps froid.
La physiologie et l’environnement comme autres facteurs
Le mode de vie joue également un rôle dans l’acclimatation au froid. Le métabolisme des sportifs, généralement plus élevé en raison des contractions musculaires pendant l’exercice, produit par exemple plus de chaleur que les autres même au repos. Leur plus grande masse musculaire leur permet aussi de produire plus de chaleur lors des frissons, sans compter qu’ils ont une meilleure circulation sanguine et une plus grande tolérance au froid s’ils s’entraînent à l’extérieur. Car l’environnement aussi a un rôle à jouer dans la résistance au froid.
Les femmes et les hommes ne sont pas non plus égaux face au mercure en baisse. D’abord, parce que leur métabolisme est légèrement inférieur à celui des hommes, mais aussi en raison de leur moindre masse musculaire, importante pour garder la chaleur. Des facteurs hormonaux interviennent également. Une étude publiée dans le Lancet en 1998 a montré que l’œstrogène augmentait la vasoconstriction et la sensation de froid chez la femme. À l’inverse, la testostérone semble protéger les hommes du froid, en inhibant la protéine-canal TRPM8, révèle une autre recherche de 2020 menée sur des rongeurs. Enfin, le stress, la fatigue ou encore l’âge sont d’autres facteurs capables d’augmenter la frilosité en période de grand froid.
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