L'ombre de Donald Trump est décidément partout. Déterminé à faire des JO de Los Angeles « un succès historique », le président américain n'a pu se résoudre à confier l'organisation de l'événement à qui que ce soit. Alors pour tout chapeauter directement, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé avoir mis en place un groupe de travail… qu'il présidera lui-même. Une fine équipe où siégera également J.D. Vance, ainsi que de nombreux ministres et autres proches conseillers.
Devant les caméras, Donald Trump a signé mardi un texte établissant ce groupe de travail et promis de « mobiliser tout le gouvernement fédéral pour assurer que les Jeux soient sûrs, sans accroc et un succès historique ». Une reprise en main aux airs de défi envers les autorités démocrates californiennes, théoriquement en charge de l'événement.
« Nous ferons tout pour que ces Jeux soient sûrs, y compris utiliser la Garde nationale et des militaires d'active », a claironné Donald Trump. Comme en juin dernier où le président américain avait réquisitionné la Garde nationale en Californie, contre l'avis du gouverneur démocrate, Gavin Newsom, ce qui est rarissime.
Mardi, le président s'en est pris directement au gouverneur californien et à la maire démocrate Karen Bass, qualifiés de « pas très compétents », en leur reprochant une nouvelle fois d'avoir mal géré la réponse à des incendies dévastateurs à Los Angeles en janvier.
Trump porteur de la flamme olympique
Par ailleurs, nulle trace de tension n'était visible mardi à la Maison-Blanche entre le dirigeant républicain et le président du comité d'organisation des Jeux de Los Angeles, Casey Wasserman. « Vous nous avez soutenus et aidés à chaque moment, et nous n'en serions pas là aujourd'hui sans vous », a-t-il lancé, lui remettant en guise de cadeau des exemplaires des médailles d'or, d'argent et de bronze qui ont été remis aux athlètes la dernière fois que la Cité des Anges a accueilli les Jeux, en 1984.
Le président du comité d'organisation a par ailleurs annoncé que la flamme olympique passerait dans les 50 Etats américains et a lancé à Donald Trump que s'il désirait être l'un des porteurs, il était « plus que bienvenu ». L'ancien promoteur immobilier avait porté la flamme olympique dans les rues de New York avant les Jeux d'Athènes en 2004.
Grand amateur de compétitions sportives, en particulier quand elles génèrent de spectaculaires audiences télévisées, Donald Trump voit son second mandat coïncider avec l'organisation de la Coupe du monde de football 2026 et des JO 2028 aux Etats-Unis.
Le président américain, qui a pris depuis janvier une série de mesures visant les personnes transgenres, en particulier dans le sport, a par ailleurs assuré mardi que « les Etats-Unis ne laisseraient pas des hommes voler les trophées aux femmes pendant les Jeux de 2028 ». Donald Trump ne pouvant s'empêcher de faire de l'événement sportif international un combat politique.
Charles Plantade
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