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1 year oldVictor Wembanyama est programmé pour ça depuis qu’il est tout petit, s’il l’a été un jour : jouer en NBA, contre les meilleurs du monde et dans des salles ultramodernes, devant des fans qui n’ont d’yeux que pour lui. La saison est vieille de deux semaines et la découverte du Français est conforme à ce qu’on en attendait. Il s’est déjà incroyablement fondu dans le moule : huit rencontres disputées, 130 points inscrits soit une moyenne de seize par match auxquels il faut ajouter 9 rebonds par soirée et des contres à foison.
Wembanyama passe de l’exceptionnel avec 38 points marqués à Phoenix (victoire 132-121) au très moyen à Indiana (défaite 152-111) ou New York (défaite 126-105) où ses stats sont restées ordinaires. Sans avoir joué contre les plus grosses écuries, avec 3 victoires pour 5 défaites, le bilan des San Antonio Spurs, qui reste une équipe faible, est conforme lui aussi aux prévisions. « On est l’équipe la plus jeune de la ligue, on apprend, philosophe l’ancien joueur des Mets 92. On va connaître des séries de défaites, le plus important est de savoir rebondir. On y arrivera mais ça passera par des défaites et des difficultés. »
Wemby apprend aussi ce qu’on ne voit pas de la NBA et qui explique ses premiers coups de mou : un rythme de vie complètement insensé. En 16 jours, il a donc joué 8 matchs. Le calcul est vite fait : un match tous les deux jours, sans cirer le banc. Il joue 28 minutes en moyenne avec une pointe à 38 contre Toronto (défaite 123-116). Sur ses 45 matchs la saison passée avec Boulogne-Levallois, il avait disputé ses huit premiers de Betclic Élite en… deux mois. Il atteindra les 45 matchs dès le 30 janvier contre les Wizards de son pote Bilal Coulibaly.
Est-il au passage utile de préciser que l’intensité des matchs NBA est aussi bien au-delà de ceux du Championnat de France ? Sans parler du risque de blessure et avant de retrouver Rudy Gobert ce vendredi, 74 matchs de saison régulière l’attendent encore jusqu’au printemps. Fou ! « Aux dernières nouvelles, nous ne sommes qu’en novembre, grogne Gregg Popovich qui juge ses troupes encore fraîches. Jouer deux jours de suite n’explique pas nos défaites. » Le géant Wemby traversera d’inévitables coups de fatigue, n’évitera pas le « rookie wall » (mur des débutants), ce moment au creux de la saison en janvier-février où les apprentis Jedi accusent sérieusement le coup. Tous y passent.
Aux matchs, il faut ajouter les vols aux quatre coins d’un pays grand comme 17 fois la France. Une équipe NBA parcourt environ 80 000 km en avion par saison, tant pis pour l’empreinte carbone. En deux semaines, les Spurs ont déjà traversé le continent de Los Angeles à New York via Phoenix et Indianapolis et ce n’est qu’un début.Heureusement, ils voyagent en avion privé, aménagé, dans les meilleures conditions de la planète, dans un palace volant dans lequel Wemby peut déployer ses 222 cm à loisir. Ils sont hébergés en hôtels de luxe sans jamais n’avoir à se préoccuper de rien. Du kiné au préparateur physique en passant par l’intendant, son cuisinier, le Français lève le petit doigt et dix personnes accourent pour satisfaire ses besoins. Dans un seul but : qu’il ne pense qu’au basket et à sa récupération, indispensable pour survivre en NBA.
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