Cinq grands rendez-vous internationaux en 2025

L’année 2024 a été marquée par des conflits armés, entre autres au Moyen-Orient et en Ukraine, mais aussi par des élections records alors que la moitié de la planète a été appelée aux urnes. Voici donc cinq grands rendez-vous internationaux à surveiller en 2025.

États-Unis : l’investiture de Donald Trump (20 janvier)

L’investiture de Donald Trump aura lieu le 20 janvier. Trump prendra alors officiellement, et pour la deuxième fois, le contrôle de la Maison-Blanche.

Il n’a pas encore fait son entrée officielle dans le bureau ovale qu’il bouscule déjà l’actualité internationale. Sa menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les biens canadiens et mexicains n’a laissé aucun gouvernement indifférent, tout comme celle à l’égard du Panama sur le canal du même nom, qui, selon le président désigné, impose des droits de passage trop élevés aux navires américains.

Contrairement à la transition précédente, marquée par les allégations mensongères d’élections volées et l’assaut contre le Capitole le jour de la certification de la victoire de Joe Biden le 6 janvier 2021, celle qui est en cours est beaucoup plus ordonnée. Donald Trump a déjà indiqué son intention de gracier les émeutiers qui ont participé à cette violente révolte.

 

Joe Biden sera présent à la cérémonie d'assermentation de son successeur.

Une manifestation contre l’arrivée au pouvoir de M. Trump est tout de même prévue le 18 janvier, soit 2 jours avant son investiture. La marche du peuple sur Washington est organisée par de grandes organisations de défense des droits civiques, de justice raciale et de santé reproductive, comme la Marche des femmes, Planned Parenthood et le National Women's Law Center.

Chose certaine, le retour de Donald Trump se fera sentir partout dans le monde, comme il sera possible de le voir dans les autres grands rendez-vous internationaux qui suivent.

 

 

Élections législatives en Allemagne (23 février)

Impopulaire et aux prises avec une situation économique défavorable, le chancelier allemand Olaf Scholz fait face au défi de sa réélection. Sa coalition tripartite, au pouvoir depuis 2021, s’est dissoute le 6 novembre dernier à la suite du limogeage du ministre des Finances et de la décision de son parti de quitter le gouvernement.

Des élections anticipées ont été déclenchées à la suite du vote de confiance perdu du 16 décembre. On s’attend à ce que les questions économiques et sociales s’imposent dans la campagne, qui risque fort probablement de tourner en faveur du conservateur des chrétiens-démocrates allemands (CDU), Friedrich Merz.

Les piliers du modèle économique de la première puissance européenne se sont effondrés, notamment en raison de la guerre en Ukraine. Le modèle allemand s’est construit sur l’accès à une énergie bon marché (le gaz russe) et sur une paix stable en Europe.

 

L’arrivée imminente de Donald Trump au pouvoir remet en question la défense assurée par le parapluie américain alors que le président républicain, qui n’est pas un adepte du multilatéralisme, menace de ne plus défendre ses alliés. Par ailleurs, les échanges avec la Chine, principal partenaire commercial de Berlin, sont au ralenti.

La population est également fortement divisée sur l’aide allemande à Kiev face à l’invasion de Moscou.

La table est donc mise pour une montée des extrêmes sur le plan idéologique. À l’extrême droite, l’Alternative pour l'Allemagne (AfD) vient de réussir des percées spectaculaires lors des élections régionales dans l’ancienne Allemagne de l’Est. À l’extrême gauche, l’Alliance Sahra Wagenknecht – Pour la raison et la justice (BSW) –, qui est issue d’une scission du parti d’extrême gauche Die Linke, a également obtenu une part grandissante dans les intentions de vote.