Sous pression pour faire preuve de transparence, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a fermé la porte, mardi, à la diffusion de la vidéo de la deuxième frappe controversée liée à une opération militaire menée le 2 septembre au large du Venezuela.
Nous n'allons évidemment pas diffuser au grand public une vidéo classée hautement confidentielle dans son intégralité, a-t-il déclaré, invoquant une politique de longue date du département de la Guerre.
Le secrétaire à la Défense a fait ces commentaires à l'issue d'une séance de breffage à huis clos en compagnie du secrétaire d'État Marco Rubio avec des élus du Congrès.
Il n’a pas davantage montré la vidéo aux sénateurs, mais a indiqué que les comités sur les Forces armées du Sénat et de la Chambre des représentants la visionneraient mercredi.
Pete Hegseth se trouve dans la tourmente depuis les révélations sur la première opération militaire menée contre des bateaux accusés de narcotrafic, alors qu'une frappe supplémentaire a été menée contre deux survivants de la première frappe.
Le Washington Post a révélé il y a quelques semaines que le secrétaire à la Défense avait donné l'ordre de tuer tout le monde et que le corps d’élite de la marine américaine avait mené une deuxième frappe pour se conformer à son ordre initial.
Des démocrates, mais aussi des républicains ont exprimé des préoccupations relativement à une attaque qui pourrait potentiellement être un crime de guerre ou un meurtre, selon des experts.
Au début du mois, le présdent Donald Trump et Pete Hegseth ont tenté de prendre leurs distances de cette opération potentiellement illégale, tout en disant la juger légitime.
Disant avoir quitté la pièce où il suivait le déroulement des opérations avant la deuxième frappe, le chef du Pentagone a exprimé son soutien à l'amiral Frank Bradley, à la tête du commandement des opérations spéciales des forces armées américaines, lui attribuant de facon la responsabilité de cette décision.
Après avoir initialement déclaré, le 3 décembre, n'avoir aucun problème à ce que la vidéo soit rendue publique, Donald Trump a fait volte-face.
Je n'ai pas dit ça, a-t-il soutenu une semaine plus tard. Quoi que Hegseth décide de faire, ça me va.