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Nvidia, première entreprise à gravir l'Everest des 5.000 milliards de dollars de capitalisation en bourse
Le concepteur de puces a été mercredi la première entreprise à franchir ce seuil. De quoi alimenter les inquiétudes autour d'une bulle de l'intelligence artificielle, alors que le poids de la technologie sur les marchés américains ne cesse de s'alourdir.
L'ascension de Nvidia a de quoi donner le tournis. Mercredi, la capitalisation boursière du concepteur de cartes graphiques a franchi les 5.000 milliards de dollars, moins de quatre mois après avoir dépassé la barre des 4.000 . A titre de comparaison, la capitalisation totale de l'indice STOXX 50 des plus grandes entreprises européennes, et qui inclut des géants comme ASML, SAP ou Siemens, est légèrement inférieur à 5.000 milliards de dollars.
La trajectoire de Nvidia détonne, même à Wall Street, pourtant habitué à la magnificence des géants de la tech. Le cours du groupe s'est envolé de près de 85 % ces six derniers mois, loin devant le S&P 500, qui a pris 24 % sur la période. Désormais, Nvidia pèse à lui seul plus de 8 % de l'indice phare de Wall Street, porté par l'enthousiasme sans limite des investisseurs pour l'intelligence artificielle.
Cercle vertueux
Et l'engouement est loin de retomber. Cette semaine, Nvidia a bondi de 10 % après avoir annoncé une série d'accords avec d'autres entreprises, comme Eli Lilly ou Nokia. Quant à Apple et Microsoft, ils ont franchi cette semaine les 4.000 milliards de dollars de capitalisation. Le premier a réussi le lancement de l'iPhone 17, nouveau produit de sa gamme de smartphones. L'envolée de Microsoft s'explique, elle, par le changement de statut d'OpenAI, le concepteur de ChatGPT, qui deviendra une entreprise à but lucratif. Ce statut juridique lui permettra de verser des dividendes à ses différents investisseurs, dont Microsoft qui détient environ 27 % du capital.
Pas de quoi s'inquiéter pour autant, selon Jensen Huang, le patron de Nvidia. Il ne s'agit pas d'une bulle mais d'un « cercle vertueux », expliquait-il mardi. Reste que la concentration au sein du S&P 500 ne cesse de progresser. Elle est à son plus au niveau depuis 53 ans, souligne Morningstar.
Cette domination n'est pas que boursière. En dehors des dépenses liées à l'intelligence artificielle, les dépenses d'investissement des entreprises américaines ralentissent depuis début 2024, selon des données d'Apollo.
L'optimisme des investisseurs sera mis à l'épreuve au cours des prochains jours. Microsoft, Meta Platforms et Alphabet publieront leurs résultats mercredi soir. Apple et Amazon publieront leurs chiffres du troisième trimestre jeudi, après la clôture de Wall Street.
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