Rappelant les ardeurs occidentales à dénoncer les frappes russes en Ukraine, le représentant russe aux Nations unies a fustigé le «deux poids deux mesures» face aux bombardements massifs dans la bande de Gaza mené par l'armée israélienne.
«Vous criez aujourd’hui à qui mieux mieux à la destruction de villes ukrainiennes, aux frappes russes prétendument non sélectives contre ces villes», souligne dans un premier temps le diplomate, appelant ses «collègues» occidentaux à se «donner la peine d’utiliser internet, de lire des actualités ukrainiennes, de regarder la télévision».
Gaza : près de 9 000 morts en trois semaines
«Là, vous verrez plein de reportages sur les restaurants et les clubs de Kiev, d’Odessa, de Kharkov, de Dniepropetrovsk ou d’autres villes ukrainiennes», assure-t-il. «Les organes de pouvoir, d’autres organes municipaux fonctionnent normalement presque partout», ajoute le diplomate russe, avant d’évoquer la situation à Gaza «qu’Israël tente de raser depuis trois semaines seulement».
«Vous verrez des villes, hôpitaux, écoles détruits et brûlés de fond en comble», déclare Vassili Nebenzia, estimant que «cela fait penser à ce que les Américains ont fait aux villes de Falloujah et de Raqqa» en Irak et en Syrie. «Ayant comparé ces deux réalités, demandez-vous combien de fois vous avez condamné l’élimination méthodique de civils palestiniens. Combien de fois avez-vous essayé de convoquer une session du Conseil de sécurité à ce propos ? Avez-vous soutenu un seul appel au cessez-le-feu ?», assène alors l’ambassadeur russe.
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé ce 1er novembre que 8 796 personnes, dont 3 648 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Toujours selon le ministère, 2 290 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre et l’attaque meurtrière du Hamas sur le sol israélien, ayant causé près de 1 400 morts.
Les vifs débats au Conseil de sécurité de l'ONU ont exposé les profondes divisions face à la guerre, quatre projets de résolutions ayant été rejetés. Certains textes, ont l'un proposé par la Russie, ont été bloqués notamment par les Etats-Unis, alliés d'Israël, parce qu'ils ne mentionnaient pas le droit d'Israël à se défendre ou ne qualifiaient pas le Hamas de mouvement «terroriste». Un autre présenté par les Américains a été bloqué par la Russie et la Chine notamment parce qu'il ne réclamait pas clairement un cessez-le-feu.
Face à cette impasse, l'Assemblée générale a pris n'a pu adopter vendredi 27 octobre, à une large majorité toutefois, une résolution non contraignante demandant une «trêve humanitaire immédiate», mais ne mentionnant pas le Hamas. Un texte qualifié d'infamie par Israël.
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