Pour la Côte d’Ivoire, le voyage des trente candidates à Miss France tient de l’opération diplomatique pour développer le tourisme dans un pays secoué il y a une vingtaine d’années par la guerre civile, et qui mise tout sur « l’accueil ».
C’est une première et cela se sent à des détails triviaux. La carte postale de Miss France est un peu moins lisse cette année. Des palmiers et des cocotiers, certes. Des bikinis d’ici mardi ou mercredi, bien sûr. Un hôtel 5 étoiles, forcément. Le seul de la Côte d’Ivoire, mais pas n’importe lequel et il ne ressemble pas aux autres établissements de luxe que fréquentent les miss lors du traditionnel voyage préparatoire qui sert à tourner de belles images, avant le show sur TF 1 le 14 décembre en direct du Futuroscope de Poitiers.
Pour la première fois, un hôtel immense comme ces labyrinthes des capitales économiques, en pleine ville, au service très accueillant, mais dont la construction et quelques lézardes entraperçues racontent une histoire. Son édification en 1963 accompagne l’indépendance de la Côte d’Ivoire et sa volonté de puissance. Au début des années 2000, le gratte-ciel moderniste est le théâtre de scènes de guerre civile. Les Miss ne le savent pas toujours.
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