En 2025, le secteur du luxe a connu une deuxième année consécutive de recul des ventes, une situation inédite depuis 2008 hors Covid. La demande chinoise, moteur clé du marché, reste un enjeu, tandis que les prix et les tensions commerciales ont pesé sur les performances globales.
Par Philippe Bertrand, Virginie Jacoberger-Lavoué
« Sous l'apparence de la stabilité, les plaques tectoniques bougent ». Dans l'actualisation de novembre de leur étude 2025, le cabinet Bain & Co et son partenaire Altagamma ont posé les termes du débat : après une période éprouvante, le secteur du luxe entrevoit une sortie de crise, mais les moteurs de demain ne seront plus les mêmes qu'hier.
Selon l'étude Bain Altagamma, l'année 2025 se terminera par une baisse d'environ 2 % des revenus à taux de change courant. Car les évolutions monétaires n'ont pas aidé : le dollar et le yuan, devises des deux principaux marchés du secteur, ont perdu du terrain face à l'euro cette année (devise de production des principaux groupes de luxe).